Cette année la « fête des travailleurs » tombe entre les deux tours de l’élection présidentielle. Si les syndicats « ne veulent pas de confusion avec la campagne électorale » nous on trouve que ça tombe plutôt bien. À gauche comme à droite on nous promet le retour au plein emploi, des solutions pour le logement… Ha ! Ha ! Ha ! Ces belles promesses, on n’y croit plus, on n’y croit pas.
Parce que ça ressemble à quoi la vie pour nous depuis des années ? S’entasser dans un deux pièces, ne pas bouger de son logement parce qu’on sait que partout c’est plus cher, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, devenir expert en bouts de ficelles pour arriver à payer les factures, se faire radier du Pôle emploi pour absence à convocation téléphonique, habiter des immeubles laissés exprès à l’abandon pour pouvoir les remplacer par des résidences plus rentables, se faire traiter de parasite parce qu’on touche le RSA, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre …
Crise oblige, on imagine mal comment ça pourrait aller mieux. En regardant ce qui se passe en Grèce, en Espagne ou en Italie, on se dit que les plans d’austérité vont bien nous tomber sur la gueule. Face à la violence de la crise et du marché, on pourrait aussi résister et s’organiser, au boulot comme au chômage, dans un quartier comme dans une institution sociale. Empêcher l’expulsion d’un voisin, occuper des logements vides, mettre en place des comités de quartier, faire des cantines populaires, constituer des caisses de grève, des réseaux de solidarité, …
Dès à présent des collectifs auto-organisés (chômeurs, précaires, mal-logés) se réunissent en assemblée et commencent à s ’organiser. Se coordonner Faisons de ce 1er mai une occasion de se rencontrer, de se sentir plus forts ensemble dans la rue, et si les conditions le permettent… d’agir ensemble.
Nous voulons un toit, de la bouffe, de l’argent, mais surtout, ce que nous voulons, c’est inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité.
PROCHAINE ASSEMBLEE : DIMANCHE 29 AVRIL à 17 HEURES AU 11 CITE AUBRY (M Alexandre Dumas)
RDV LE 1er MAI A LA FIN DE LA MANIF, PLACE DE LA BASTILLE à l’angle du Bd Henri IV, sous la banderole « un logement pour tous »