Le jeudi 31 mai nous avons débarqué à une cinquantaine de mal logés, pas logés, précaires, chômeurs, travailleurs pauvres chez le bailleur social « Toit et joie ». Après quelques difficultés que nous retrouvons à chaque occupation et devant notre détermination nous avons rencontré le haut du panier salarial du bailleur Toit et joie c’est-à-dire Michèle Attar (direction générale) qui a quittée une assemblée générale avec Cécile Duflot et des « entreprises sociale pour l’habitat ». Il y a avait aussi Leila Sekkaki (direction de la politique de la ville et du patrimoine), Philippe Alizard (direction de la gestion locative), Isabelle dell’Angelo (direction adjointe) plus un autre chargé de la communication.
Michèle Attar (la seule à parler) s’empresse de se présenter comme quelqu’un de transparent et présente « Toit et joie » comme un bailleur très social. Pour confirmer le soit disant versant très social de ce bailleur Michèle Attar nous précise que « Toit et joie » ne fait plus de PLS mais des programme locatif en PLAI (20%) et en PLUS (80%) et qu’un immeuble de 10 logements pour les pauvres va être livré en septembre rue vignon, métro madeleine. Pour Michèle Attar cela s’appelle de la mixité sociale concept issu de la politique de la ville et qui a surtout servi à virer les pauvres toujours plus loin pour laisser la place aux bobos (voir Montreuil, Pantin, Rosny-sous-bois, 19ème, 18ème, 11ème). Sinon, pour les 10 pauvres qui iront habiter à Madeleine ils serviront de caution à la mixité sociale façon soc dem et « Toit et joie » qui pourra toujours s’en servir pour promouvoir son côté social. De plus, au nom de la sacré mixité sociale nous apprenons qu’il n’est plus possible pour les bailleurs sociaux de construire en PLS sur les 18ème et 20ème. Effectivement sur ces 2 arrondissements comme sur d’autres on veut bien des pauvres mais à petites doses.
Info diverses : l’actionnaire de « Toit et joie » est la poste et 50% du contingent locatif est réservé aux postiers, 30% est réservé à la préfecture dont 25% aux mal logés et 20% aux mairies. « Toit et joie » dispose de 1800 logements sur paris et 12 400 sur l’Île de France. Actuellement ce bailleur produit 350 logements par an. Quant aux commissions d’attribution (tous les 15 jours) celles-ci sont composés d’un administrateur, du C.A de postier, de personnel qualifié c’est-à-dire un ex directeur de la construction et d’associations de locataires.
D’après Michèle Attar il y aurait 400 000 demandeurs de logement sur paris et un million sur l’Île de France. Elle a tenu tout un blabla sur le manque de logement sociaux et comme d’hab face à cette soit disant pénurie « Toit et joie » comme les autres bailleurs gestionnaires et constructeurs qui se sont enrichis grâce aux loyers, à la construction et aux rachats d’immeubles aux copains) se dédouanent en indiquant qu’ils ne sont pas responsables. Néanmoins soyons rassuré nous dit Michèle Attar, des moyens vont être mis en place puisque 150 000 logements par an vont être construit !!!
C’est une vielle rengaine réchauffée et pour nous la solution n’est pas de construire toujours plus mais de nous laisser d’une part occuper les lieux vides, d’habiter là ou on veut en hlm ou pas et d’abolir la propriété.
Durant cette occupation notre tract a été faxé chez Mano avec la liste des mal logés de la coordination des collectifs, un autre à l’afp, un à la direction des affaires sociales en solidarité avec la lutte du CREA menée sur toulouse et un au ministère du logement.
En attendant nous poursuivons nos luttes pour que l’accès aux logements ne soit pas réservé à ceux qui ont de la thune. HLM ou parc privé, nous ne voulons plus vivre à la rue, en hôtel, dans des cagibis et des taudis avec les souris et les cafards.
Pour discuter de tout ça, prochaine réunion : Dimanche 3 juin 17 h 00 au 11 cité aubry, métro alexandre dumas.