«Bas les pattes de mon bât!»
Rendu du procès pour l’expulsion du Centre Social Autogéré de Toulouse : un mois de délai…
Les gouvernements se succèdent mais rien ne change. À Toulouse comme ailleurs, l’État continue de gérer les misères et joue avec nos vies. Sa justice prononce un mois de délai avant d’expulser la quarantaine de personnes dont des familles avec enfants, de notre lieu de vie.
Pas d’étonnement de notre part, juste la confirmation du mépris et du cynisme des dirigeant-e-s et de leurs institutions pour celles et ceux d’entre nous qui avaient encore des doutes. L’État, c’est la guerre aux pauvres.
Et on a tellement peur qu’aujourd’hui on fait un basket et on mange des glaces avec les gosses dans la piscine gonflable.
À présent, on va se concentrer sur ce qu’on sait faire de mieux, nous organiser entre nous, entre pauvres, galérien-ne-s, révolté-e-s… pour défendre ce lieu, pour en ouvrir d’autres, pour étendre notre résistance par de nouvelles rencontres, contre toutes les expulsions.
Contre celles annoncées des campements de l’île du Ramier, de Sloli à Bonnefoy, du 66 avenue d’Italie, du hameau de La Paz à L’Isle Bouzon…
En construisant la solidarité et les liens avec d’autres mouvements dans d’autres villes : les mal-logés enragés à Paris, le collectif Urgence Précarité à Nantes, les habitant-e-s de l’internat occupé de Dijon, la Patate Chaude à Grenoble et tous les collectifs qui réquisitionnent à Tours, Rouen, Saint-Denis, Bordeaux, Lyon…
Pas moyen qu’on bouge de là, on reste chez nous, on continue à vivre et à lutter, là.
Dans cet esprit, on invite toutes celles et ceux qui le souhaitent au chantier festif du Centre Social Autogéré du 20 au 29 juillet.
Réquisition, entraide, autogestion !
Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple !
Communiqué du CREA, 29 juin 2012