Aux gens du quartier,
À tous ceux qui trouvent que c’est dégueulasse que des gens soient mis dehors alors qu’il y a tant de logements vides (encore plus en hiver),
À tous ceux qui sont passés au 194, aux assemblées anti-expulsion, aux cantines, à la bibliothèque de rue, ou seulement devant la porte
À tous ceux qui veulent témoigner leur solidarité,
Réunion pour la défense du lieu,
Pour organiser une résistance à l’expulsion
Jeudi 16 février à 19 heures au 194
2500 euros d’amendes et expulsion immédiate, pas de trêve hivernale.
Voilà le rendu du procès des 194 rue des Pyrénées.
Si nous sommes étonnés? Non!
Ce jugement, comme tous les autres, fut une mascarade. Nous étions déjà coupables.
Alors même que depuis le 15 décembre 2011 l’AFTAM avait cédé le bail pour 55 ans à sa Société Anonyme HLM AFTAM et n’était donc plus apte à nous faire un procès, hélas, le triste juge n’en eu cure, le procès du 19 janvier s’est tenu, le verdict rendu.
Il est un monde, gris et froid, chargé de neige même en été où tout ce qui est entrepris pour cesser d’avoir les sous-sous comme principales préoccupations est fatalement punissable.
Des squats, il y en aura toujours plus, c’est une promesse, des gens dans la merde aussi-ça, c’est la promesse de ce monde.
Nous ne sommes pas dépité, plutôt heureux d’avoir choisi ce bout de quartier pour y vivre.
L’histoire n’est pas terminé-si elle devait se finir dans les mains d’un juge, lorsqu’une décision attendue est prononcé, nous serions bien triste.
Ce n’est donc pas dans le coin d’un banc du tribunal que s’échoue notre maison, mais bien lorsque la police viendra en masse afin de laisser vide encore quelques mois, peut-être même quelques années, le 194.
D’ici là, il nous faut désormais penser à la défense du lieu, à ce que chacun est prêt à faire, filer comme coup de main pour la suite de l’histoire.
Pour cela, une réunion est prévue le 16 février à 19 heures!
Afin que vivent les cantines, les assemblées et permanences anti-expulsions, que tout cela ne s’efface pas d’un coup de vent-ou de bélier.
On le sait, toujours la même histoire : la police vient, très tôt pour que personne ne puisse voir et protester, la fin du jeu, tout cela nous connaissons.
Il est temps que cette habitude policière soit des plus pénible…