Nous n’avons plus le choix
Expulsés, mal-logés, énervés, chômeurs, précaires, enragés sociaux, nous occupons depuis quelques temps un ancien centre d’hébergement social, dans un immeuble appartenant à la Poste et vide depuis le 11/05/2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20°à Paris. Face à la spéculation immobilière et à la discrimination, nous avons décidés d’agir. Nous avons trouvé une porte ouverte et posé nos bagages pour nous installer et créer un lieu de vie, d’auto-organisation et de lutte pour obtenir notre dû et dénoncer ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Nous sommes déterminés à devenir le cauchemar du pouvoir tant que nous n’aurons pas eu gain de cause. Nous vous appelons à venir nous rejoindre lors de nos assemblées (multicolore, sans partis, ni étiquettes) tous les dimanches à 17h00.
Les habitants du 260 rue des Pyrénées
passez dans la soirée et demain, réunion à 19H00
Je transmet un sms reçu à 17h27 ce 11 juin : Occupation en cours de la mairie du 20e, place Gambetta, pour la défense de l’occupation du 260 rue des Pyrénées.
Besoin de monde sur place !
Les mal logés acharnés et les précaires en colère.
Par ailleurs :
Communiqué de soutien
Le syndicat sud de services sociaux parisien se joint aux habitants et mal logés qui occupent actuellement l’immeuble vide depuis plusieurs années du 260 rue des pyrénées dans le 20ème.
Avec les occupants de cet immeuble, ancien foyer des PTT vide de résidents, SUD entend dénoncer la politique de spéculation immobilière en cours à Paris, soutient les revendications de leurs occupants, et se félicite que ceux-ci prennent directement leurs propres problèmes en main.
Nous demandons la pérénisation de l’occupation du 260 rue des pyrénées, l’octroi immédiat et sans condition – notemment de ressources – de bauds sociaux pour l’ensemble des occupants.
Nous soutenons toute action d’habitants et de mal-logés luttant pour le relogement de toutes les personnes en situation de précarité et de mal logement, et interpellons les acteurs et responsables de cette situation, tant au sein du propriétaire des murs, que des élus en charge de ces questions.
SUD dénonce que la délégation d’occupants parti rencontrer ce matin le bailleur TOIT ET JOIE ait été accueillie par la police et les a soumis à un contrôle d’identité. Nous considérons que les questions d’ordre social n’ont pas à être prise en charge de façon policière et répréssive.
Nous réafirmons notre entière solidarité avec les occupants du 260 rue des pyrénées et soutiendront toutes leurs initiatives dans cette lutte.
Paris 20ème, le 11 juin 2012.
SUD Postaux Paris