Grèce : auto-organisation et occupations

Villa Zografou, un centre social auto-organisé à Athènes, 2 novembre

Un projet social a été inauguré dans la banlieue de Zografou, à l’est d’Athènes. Villa Zografou, un manoir abandonné de trois étages du 19e siècle, est  situé dans un domaine de 6 hectares que la municipalité comptait transformer en allée commerciale. Cet espace tire son histoire des luttes locales. À l’été 2009, la police anti-émeute a attaqué près de 1000 personnes qui réclamaient ce lieu pour y tenir des événements locaux. Ce bâtiment a aussi été l’objet d’une controverse à propos de l’emprunt au FMI l’été passé.

L’assemblée ouverte des habitants du quartier a décidé de transformer la Villa Zografou en un espace fixe d’auto-organisation. Samedi et dimanche, 5 et 6 novembre, l’espace ouvrira à partir de midi, en espérant qu’un maximum de personnes puissent participer à l’initiative. Durant ces deux jours, les gens auront la possibilité de connaître ce projet tandis que des travaux auront lieu pour nettoyer le jardin, ou encore créer un potager. Un café auto-organisé sera également ouvert où chacun pourra discuter dans une atmosphère joyeuse.

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Athènes : répression contre un centre social et culturel, 1er novembre

Au début de l’automne, des habitants de Vyronas (banlieue nord-est d’Athènes) ont pris l’initiative de s’organiser pour créer un centre social et culturel en centre-ville, à Agia Triada. Ils ont transformé les ruines de « Labidona » en un espace d’auto-expression. Plusieurs activités ont lieu, comme des ateliers artistiques pour les enfants, des cuisines collectives, des concerts et des discussions, dans un endroit anciennement abandonné qui était utilisé comme lieu de pic-nic.

Le 28 octobre, le maire Nikos Chardalias a ordonné la fermeture de cet espace social auto-organisé, et l’endroit a été sous surveillance 24h/24 par la police municipale.

Le 31 octobre, les habitants et les participants ont protesté contre la décision de la mairie. Les habitants ont alors décidé de libérer le lieu des flics municipaux et des agents de sécurité. « Malgré la conduite autoritaire, hypocrite et calomnieuse de la mairie, Labidona ne deviendra PAS une autre cafétéria privée. Le lieu continuera d’être tenu par les habitants de Vyronas pour les habitants de Vyronas comme un centre social et culture, comme un espace de solidarité, de liberté d’assemblée et de création.

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Thessalonique : un cabinet médical solidaire sera ouvert dans quelques jours, 25 octobre

Les violentes mesures d’austérité imposées par le gouvernement grec et la Troika (F.M.I / B.C.E. / C.E.) enterrent totalement les restes de l’État providence avec des restrictions budgétaires et des suppressions d’emplois dans le secteur de la santé; la pauvreté et le chômage explosent, et l’exclusion sociale est toujours plus forte. Pour répondre à ces mesures qui affectent la vie de milliers de personnes, une structure de résistance a été lancée à Thessalonique.

Le 7 novembre 2011, le «Dispensaire social de solidarité» va ouvrir ses portes au rez-de-chaussée du 24 de la rue Asopou (quartier de Vardari). Cet espace a été concédé par la Bourse du travail de Thessalonique à l’initiative de travailleurs de la santé.

Le cabinet médical sera ouvert tous les jours de la semaine, et fournira pour toutes et tous (avec ou sans papiers) des services gratuits à ceux qui n’ont pas de sécurité sociale : médecine généraliste mais aussi neurologique, psychiatrique, soins dentaires et pharmacie. Pour prendre rendez-vous appelez le 0030 2310 520 386 en matinée.

Vous pouvez apporter votre expérience et une aide financière à ce projet, mais aussi le soutenir en donnant de l’équipement ou des médicaments (avant leur date d’expiration).

Il n’y a pas d’autre choix. Tout ce que l’on peut faire, c’est s’entraider.

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Athènes : une assemblée de quartier met en place un centre de santé auto-organisé, 8 octobre

Depuis le mardi 11 octobre, l’Espace social de santé a ouvert au squat PIKPA, situé dans les rues Timodimou et Antoniadou (‘Petrina’), dans le quartier d’Ano Petralona, pas loin de la station de métro Petralona.
De plus en plus de personnes sont mises à l’écart d’un système de santé pourtant déjà démantelé. L’assemblée populaire locale a décidé, pour la seconde fois au cours des dernières années, de mettre en place un espace de soin auto-organisé.

Des soins primaires seront offerts, gratuitement, suivant les diagnostics, par des travailleurs de la santé ou des volontaires à l’intérieur du squat.

En Octobre, l’espace social de santé sera ouvert le mardi (17h-20h) et le mercredi (17h30-20h). Le mercredi, à 20h, des réunions publiques des groupes de travail sur la santé  des assemblées populaires de Petralona, Koukaki et Thission se tiendront également au squat PIKPA.

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traductions : contrainfo

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