« Avec le renouveau de La Plaine et Pleyel, la requalification du centre ancien et la rénovation urbaine de Floréal-Saussaie-Courtille à Saint-Rémy-Joliot-Curie, en passant par Franc Moisin et Sémard, c’est toute la ville qui se transforme sans exclure personne. »
Didier Paillard, Maire de Saint-Denis, discours prononcé le vendredi 6 janvier 2012 pour les voeux à la population.
Suite à la saisie du Tribunal Administratif de Montreuil par la ville de Saint denis, les habitant-e-s du 76 Gabriel Peri, expulsé-e-s de leur logement (voir ici) qui campent sur le parvis de la mairie depuis plus d’un mois sont aujourd’hui « enjoint d’évacuer le domaine publique sans délais » et menacé-e-s d’une intervention policière. « la Commune de Saint-Denis pourra faire procéder à leur expulsion, au besoin avec le concours de la force publique. » (décision du T.A. du 11 janvier 2012)
Expulsé-e-s de chez eux, de chez elles, bientôt expulsé-e-s de la rue…
Depuis le début de la lutte, la mairie mène un double jeu : les élu-e-s répètent à qui veut bien l’entendre que la municipalité soutient les expulsé-e-s, qu’elle est de leur côté… mais dans les faits, le maire à refusé de les recevoir à plusieurs reprises, refusé de les reloger ou même de leur fournir un soutien materiel concret (Une salle pour se mettre à l’abris du froid). La ville rejette en permanence la faute sur la prefecture et l’Etat, qui seraient les seuls responsables.
Dans un tract signé par 36 élu-e-s de la majorité et distribué le 12 janvier, au lendemain du rendu de la procédure d’expulsion demandée par la ville, la mairie affirme sans honte : « nous sommes aux côtés des expulsés dont la situation ne peut évoluer qu’en situant les responsabilités à leur niveau véritable c’est-à-dire l’Etat ».
Comme la mairie de saint Denis était déjà au côté des 300 personnes sans papiers qui occupaient l’ancienne piscine boulevard Felix Faure en décembre 2006, quand elle a demandé leur évacuation par les CRS ?
Comme l’étaient les mairies de plaine-commune, PCF dans leur majorité, lors des expulsions successives par la police, les 28 mai, 29 mai et 2 juin 2009 des habitant-e-s expulsé-e-s de l’immeuble du 4 rue Brise-Echalat qui campaient dans le hall puis devant le siège de la communauté d’agglomération ?
Comme l’est la mairie PCF de la Courneuve lorsqu’elle demande l’évacuation de la place de la fraternité des expulsé-e-s de la barre Balzac le lundi 7 novembre 2011 ?
des exemples parmi d’autres…
Malgré l’hypocrisie et les attaques de la mairie et de nos dirigeant-e-s « communistes » , la lutte continue :
Rendez vous tous les matins a partir de 6 heures sur le campement pour contrer une possible intervention policière.
Mercredi 18 Janvier à 18h : MANIFESTATION du campement vers la sous préffecture 20h : Réunion du comité anti expulsions à la bourse du travail, Metro porte de Paris.
Vendredi 20 janvier à partir de 19h : Concert de soutien aux expulsé-e-s à la ligne 13