Manif contre les expulsions

Un récit de la manifestation du 17 mars contre les expulsions et la restructuration urbaine :

Arrivée à Alexandre Dumas à 13h10, une petite foule s’est déjà amassée sur le trottoir à gauche de la bouche de métro. Les gens se regardent et se saluent, commencent à discuter. Un camarade dit l’air un peu dégouté. « Ah… ya pas énormément de monde ». Un autre lui répond ironiquement « Patience, c’est pas le premier mai ». Il y a un peu moins de 200 personnes.

On fignole les préparatifs. Des gens ont ramené des autocollants couleurs sur plusieurs thèmes (squat/logement, mais aussi prisons, révoltes, grève, liberté de circulation et frontières, nucléaire, etc.) et des fumigènes.

Les banderoles sont hissées sur des manches en bois et le cortège qui a déjà bien grossi commence à se mettre en branle sur le boulevard de Charonne.

On lit en vrac sur les banderoles : sur celle de tête « Un logement pour tous » et je ne sais plus quoi, une autre immense au milieu « La restructuration urbaine : c’est la chasse aux pauvres », une autre en blanc sur noir « Si tu veux être heureux, pends ton propriétaire », une autre en français et en arabe « Ni gauche ni droite : liberté ! », et une en noir sur fond rouge « Contre toutes les expulsions : grève des loyers – occupations – autodéfense. Abolition de la propriété privée ! » avec des illustrations. Il y a maintenant autour de 450 personnes environ. La manif qui part vers 13h30 fait le tour du quartier.

L’ambiance est bien chaude, la batucada qui est lancée fait son petit effet, quoi qu’on en dise. Une petite camionnette recouverte d’affiches crache par le son de sa sono quelques slogans et notamment « Les maisons sont vides : occupation ! Les loyers sont trop chers : occupation ! » reprise en choeur et à quoi la manif répond « Grève, grève, grève des loyers ! Crève, crève, crève les huissiers ! » tout au long du parcours. On remonte la rue d’Avron en direction du périph’ et les gens dans la rue et aux fenêtres sont souvent contents. La manif a encore grossi, rejointe par quelques retardataires et passant-e-s acquis-es à l’ambiance.

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