La politique de la ville est une arnaque, et la SGIM y contribue.
Nous, mal logés et précaires, occupons aujourd’hui les bureaux de la SGIM, un des principaux acteurs du logement social à Paris. La SGIM est dirigée par J-Y Mano, également président de Paris-Habitat et adjoint au logement à la mairie de Paris.
Depuis 2001, M. Mano et les responsables politiques de la ville de Paris se flattent de produire du logement social pour répondre aux besoins des moins fortunés. On nous parle de 30 000 logements produits entre 2001 et 2007, et de 40 000 entre 2008 et 2014.
Comment ils gonflent les chiffres :
– Souvent, il ne s’agit pas de constructions de nouveaux logements, mais simplement de conventionner des logements aux loyers peu élevés qui étaient déjà ocupés (loyer de loi 48 ou occupés depuis longtemps)
– On conventionne égalment des logements trés cher dans les beaux quartiers (comme l’a fait la SGIM sur l’Ile Saint-Louis). Ces logements restent occupés par des gens aux revenus élevés (qui ne rentrent pas dans les critères d’attribution du logement social) en échange d’un surloyer.
– Enfin, la ville et l’ensemble des bailleurs sociaux produisent un grand nombre de faux logement sociaux de type PLS. C’est à dire des logements uniquement accessibles à des gens ayant des revenus compris entre 2200 et 3000 euros pour une personne seule. Ce qui exclue plus de 70% des demandeurs sur Paris.
« L’heure est venue de trouver des solutions si on ne veut pas que paris reste aux mains de quelques privilégiés… » Jean-Yves mano à propos du prix de l’immobilier. Avril, 2011
En fin de compte, par ces manipulations, la ville et la SGIM gonflent artificiellement leur production de logement social, et, loin de freiner la spéculation et la hausse du prix du logement, ils l’accompagnent.
Des précaires en colère, des mal logés acharnés, des expulsés d’ici ou d’ailleurs.
Réunion, dimanche 20 mai, à 17h30, au 11 Cité Aubry, 75020 Paris, métro Alexandre Dumas.