Sur le 260

Spéciale dédicace à tous les postiers en galère qui dorment dans leur bagnole, aux mères qui se battent quand elles sont expulsées et envoyées en hôtel social pour ne pas se faire placer leurs gosses… Nous pensons aussi à la mère de famille qui s’est immolée dans le hall de la mairie de St-Denis sans logement depuis des années avec ses 6 enfants. OCCUPONS LES LOGEMENTS VIDES

Depuis vendredi 8 juin, nous sommes installés dans un ancien centre d’hébergement social dans un immeuble appartenant à Toit et Joie (bailleur social de la Poste) vide depuis mai 2010 situé au 260 rue de Pyrénées. Nous avons trouvé une porte et posé nos bagages pour nous installer, créer un lieu de vie, d’organisation et de lutte pour obtenir directement ce dont nous avons besoin et pourrir ceux qui pourrissent notre vie au quotidien. Mairies, bailleurs, élus de tous bords organisent la politique du logement. Les logements sociaux, c’est un véritable business. Toit et Joie y participe. Quand les bailleurs rachètent des immeubles, les loyers augmentent toujours. (Par exemple, lors de la vente des immeubles d’une filiale de la caisse dépôt, Toit et Joie, groupé avec d’autres bailleurs a fait immédiatement augmenter les loyers de 20 %). A Paris, la ville et l’ensemble des bailleurs sociaux produisent un grand nombre de faux logement sociaux de type PLS.

C’est à dire des logements uniquement accessibles à des gens ayant des revenus compris entre 2200 et 3000 euros pour une personne seule. Ce qui exclue plus de 70% des demandeurs sur Paris. Quand ils font autre chose, pour les « vrais pauvres », comme c’est le projet de Toit et Joie, ici, au 260 rue des Pyrénées, ils construisent des résidences sociales, c’est-à-dire des sous foyers où il n’y a que des chambres et pas d’appartements ni d’espaces collectifs. Alors qu’on ne nous raconte pas que cette occupation perturbe un merveilleux projet social ! Partout, c’est le même mépris de la part du pouvoir. Du propriétaire des murs à la mairie du 20è jusqu’à la nouvelle ministre du logement Cécile Duflot en campagne dans le 20è arrondissement, tous nous baladent, nous font de fausses promesses ou refusent de nous recevoir tout simplement et nous accueillent avec la police. La délégation envoyée à Toit et Joie est embarquée pour un contrôle d’identité, le chef de cabinet du maire du 20è se cache sous son bureau et fait fermer la mairie avec l’aide de trois camionnettes de flic ; Duflot ne répond pas à nos mails et coups de téléphone alors qu’elle s’est engagée lors de son meeting de campagne où nous sommes intervenus jeudi 7 juin à nous donner un rendez-vous. Nous exigeons un logement décent pour tous ceux qui en ont besoin, le relogement de tous les mal-logés ou sans-logis, qu’ils soient salariés ou chômeurs, seuls ou en famille, avec ou sans papiers et l’arrêt immédiat des expulsions ! Nous exigeons aussi des locaux collectifs pour nous organiser. Passez nous soutenir, toute aide matérielle est bienvenue : eau, nourriture, matelas…

Rendez-vous pour une action de soutien mercredi 13 à 12 heures devant le lieu

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