Une personne en garde-à-vue à la suite d’une action à la mairie du 4e arrondissement.
Ce matin, une cinquantaine de personnes du collectif des mal-logés acharnés et des habitants du 260 rue des Pyrénées ont occupé la mairie du 4e arrondissement pour obtenir :
- le retrait de la procédure contre l’immeuble du 260 rue des Pyrénées,
- le relogement de ses habitants,
- la création de lieux collectifs pour s’organiser et lutter contre la misère.
Evelyne Zarka, maire adjointe, PCF/Front de Gauche, a accepté de recevoir une délégation de quelques personnes pour discuter de ces revendications. Elle s’est engagée à soumettre nos revendications à l’appréciation de son groupe politique… et à ce que la police n’intervienne pas.
Or, à l’issue de cet entretien, un des membres de la délégation -demandeur de logement- a été pris à part par les policiers et interpellé. Il est actuellement déféré au dépôt du Palais de Justice de Paris.
Nous exigeons sa libération immédiate !
Deux heures plus tard, nous venons interpeller Mme Zarka suite à l’arrestation de notre camarade. Elle a décliné toute responsabilité dans cette arrestation, se contentant de la « regretter » mais sans vouloir prendre publiquement position pour la dénoncer et sans s’émouvoir que cette personne ait été interpellée à la sortie de son bureau après qu’elle l’y ait invitée pour négocier sur les revendications portées par le collectif.
Pendant ce temps, la mairie du 4eme arrondissement faisait de nouveau fait appel à la police. Interrogée à ce sujet, madame Zarka s’est encore une fois déclarée irresponsable, tout en assurant de nouveau que personne ne serait arrêté. Puis elle s’est réfugiée dans son bureau.
A peine sortis du bâtiment, ceux à qui madame la maire adjointe venait de donner une telle assurance, ainsi que ceux qui étaient rassemblés sur la place, se sont fait charger par les CRS rameutés à l’appel de la mairie. Les flics ont coursé les personnes présentes jusque dans les rues en face en tentant d’interpeller le maximum de monde, sans succès heureusement. Un camarade a cependant été blessé au pied au cours de la charge.
Que penser du traitement réservé aux mal-logés en lutte ?
Rendez-vous le jeudi 21 juin à partir de 8h30 devant le 260 pour aller ensemble au procès.