Dos aux mûrs #0 : info et analyses sur l’offensive capitaliste de Plaine Commune

Combien de logements vides en France ? Combien de personnes mal logées ou sans logement en France ? Comment sommes-nous « traité.e.s » lors des plans de « rénovation urbaine », de « requalification des quartiers » ? Que sommes-nous face aux machines de la politique de la ville ?

Les crapules, bonimenteurs, politiciens, entrepreneurs du BTP, agents immobiliers, marchands de sommeil – parfois les mêmes, toujours amis – ne s’en préoccupent pas. Leur réponse est :
- spéculative : en engendrant plus de profit par la destruction de bâtiments en bon état, par la « rénovation » des centres-villes avec hausse des loyers, et par la mise en concurrence des villes entres elles à l’échelle nationale, et internationale ;
- électoraliste : en encourageant l’embourgeoisement, en proposant « plus » de logements sociaux tout en cachant qu’ils seront inaccessibles aux plus pauvres ;
- policière et sécuritaire : en multipliant les expulsions, en développant la vidéosurveillance et le flicage de l’espace public.

Pour rompre avec leurs logiques, nous nous sommes constitué.e.s en un collectif d’habitant.e.s de banlieue parisienne, libre de toute appartenance à des partis ou syndicats, pour informer et agir contre les rénovations urbaines qui se font dans l’opacité la plus totale, souvent à l’encontre de nos intérêts, de nos vies, mais systématiquement dans l’intérêt du système capitaliste. Nous leur répondons que c’est aux habitant.e.s de décider  ! Réapproprions-nous la ville !

Collectif Plaie Commune

Dos aux mûrs #0 : info et analyses sur l’offensive capitaliste de Plaine Commune

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L’action directe ça paie

Tiré de Paris20 infos et lutte de classe du mercredi 14 mars 2012.

L’action directe ça paie : obliger Paris Habitat à réagir

Le mercredi 25 janvier dernier, une bonne trentaine de personnes ont fait irruption dans les locaux de Paris Habitat du 20e arrondissement, au 74 rue Stendhal. Ce bailleur social méprisant les gens qu’il loge, il fallait bien le faire réagir. En l’occurrence il s’agissait du logement de B., qui se déplace en fauteuil roulant ; après avoir attendu quelques années, un appartement en HLM lui a enfin été proposé en mai 2011, rue de Noisy-le-Sec, dans le 20e. Au 4e étage. Ayant emménagé début juin, cet appartement s’est vite transformé en enfer : l’ascenseur y tombe en panne assez régulièrement, pourrissant la vie de B., lequel a aussitôt demandé son relogement en rez-de-chaussée. De plus l’immeuble, soi-disant adapté aux personnes en fauteuil, se révèle plein de petites chausses-trappes lui compliquant la vie : petite marche à l’entrée de l’immeuble, barre de seuil devant l’appartement, interphone trop haut, etc.

Interpellé, Paris Habitat réagit à peine, du bout des lèvres, exprimant en somme un «  ouh la la, c’est pas terrible ce qui vous arrive » plein de compassion dégoulinante.  Mais concrètement, rien. Pas d’amélioration, pas de relogement, et le temps passe. Libraire dans le 11e, B. se voit contraint de rater des journées de travail, d’annuler des sorties ou des activités militantes quand il ne peut sortir de chez lui ; des fois c’est l’inverse qui se produit, rentrant à 1h du matin, il se retrouve bloqué dans le hall, et doit alors faire appel aux pompiers qui viennent le remonter chez lui. Mais Paris Habitat ne s’en émeut guère. Décision est alors prise d’aller voir directement chez Paris Habitat et de brusquer les choses.

Rassemblant alors une trentaine d’amis, camarades et proches divers, un joyeux petit boxon a été mis dans les bureaux des cadres de Paris Habitat. La prise de contact fut d’abord houleuse à cause de l’arrogance de classe de ces derniers ; mais ensuite une vraie discussion a enfin pu avoir lieu, les revendications de B. ont été écoutées et prises en compte. La preuve ? Quelques jours après, les premiers travaux d’aménagement ont lieu, et quelques semaines plus tard, un appartement en rez-de-chaussée lui est enfin proposé, toujours dans le 20e. Il doit y déménager sous peu.

La morale de l’histoire ? Prenons-nous en main ! Les choses peuvent bouger si nous y allons directement, à plusieurs, déterminés…

Quand le rapport de force est en notre faveur, les dominants s’inclinent !

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Manif contre les expulsions

Un récit de la manifestation du 17 mars contre les expulsions et la restructuration urbaine :

Arrivée à Alexandre Dumas à 13h10, une petite foule s’est déjà amassée sur le trottoir à gauche de la bouche de métro. Les gens se regardent et se saluent, commencent à discuter. Un camarade dit l’air un peu dégouté. « Ah… ya pas énormément de monde ». Un autre lui répond ironiquement « Patience, c’est pas le premier mai ». Il y a un peu moins de 200 personnes.

On fignole les préparatifs. Des gens ont ramené des autocollants couleurs sur plusieurs thèmes (squat/logement, mais aussi prisons, révoltes, grève, liberté de circulation et frontières, nucléaire, etc.) et des fumigènes.

Les banderoles sont hissées sur des manches en bois et le cortège qui a déjà bien grossi commence à se mettre en branle sur le boulevard de Charonne.

On lit en vrac sur les banderoles : sur celle de tête « Un logement pour tous » et je ne sais plus quoi, une autre immense au milieu « La restructuration urbaine : c’est la chasse aux pauvres », une autre en blanc sur noir « Si tu veux être heureux, pends ton propriétaire », une autre en français et en arabe « Ni gauche ni droite : liberté ! », et une en noir sur fond rouge « Contre toutes les expulsions : grève des loyers – occupations – autodéfense. Abolition de la propriété privée ! » avec des illustrations. Il y a maintenant autour de 450 personnes environ. La manif qui part vers 13h30 fait le tour du quartier.

L’ambiance est bien chaude, la batucada qui est lancée fait son petit effet, quoi qu’on en dise. Une petite camionnette recouverte d’affiches crache par le son de sa sono quelques slogans et notamment « Les maisons sont vides : occupation ! Les loyers sont trop chers : occupation ! » reprise en choeur et à quoi la manif répond « Grève, grève, grève des loyers ! Crève, crève, crève les huissiers ! » tout au long du parcours. On remonte la rue d’Avron en direction du périph’ et les gens dans la rue et aux fenêtres sont souvent contents. La manif a encore grossi, rejointe par quelques retardataires et passant-e-s acquis-es à l’ambiance.

La suite sur fr.squat.net

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Expulsions locatives dans le 20e

Le 15 mars annonce la fin de la trêve d’hiver pour les expulsions locatives. Entre 600 et 800 foyers vont être expulsables, dans quelques jours, pour le seul 20e arrondissement. Face aux personnes expulsables, il y a la loi, bien sûr, celle des propriétaires, et la préfecture, leurs flics…  Mais aussi la mairie qui sous couvert de politique sociale cogère la mise en place des expulsions, et se lance dans une politique volontariste de restructuration du 20e, entraînant un contrôle toujours plus accrue des populations et une spéculation immobilière plus féroce.

Mais il y a aussi un rapport de force à inverser, agir collectivement contre les expulsions, le mal-logement, lier des solidarités entre les personnes expulsables, expulsés et leurs voisins.

L’assemblée du 20e contre les expulsions est un espace pour l’auto-organisation des habitants pour agir directement contre cet état de fait. Car ni les élections, ni le lobbying ne peuvent être des solutions. Car c’est la solidarité et la lutte qui peut les mettre en échec.

Assemblée du 20e contre les expulsions
Mercredi 14 mars 2012, 18h30
20ème chaise, 38 rue des Amandiers (M° Père Lachaise)

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19e : des locataires en lutte contre leur bailleur

Sur le tract « Petites chroniques bellevilloises » publié sur non-fides.fr.

Locataires en colère…
Depuis quelques semaines les balcons de la résidence qui fait l’angle des rues Pradier/Fessart, dans le 19ème, sont couvertes de banderoles « non à la spéculation », « cassez les prix pas les locataires », « locataires en colère »… [La Gecina, proprio de la résidence depuis quelques années, a décidé de vendre à la découpe.]

Alors que la situation profite à certains qui projettent déjà de racheter leur logement, que d’autres s’en remettent aux habituels recours juridiques, et attrape-citoyens (pétitions, lettre aux élus, etc), certains n’ont pas attendu l’accord de l’assemblée pour exprimer leur colère. De petites mains ont fracassé une des portes d’entrée et dégradé le parking de la résidence. La moquette cache-misère posée par la Gecina a été bousillée « à l ’aide d’un liquide odorant et corrosif » sur six étages. Tout dernièrement, des tags « Gecina crève », « pas de quartiers pour les spéculateurs » et « grève des loyers » sont venus décorer les murs trop blancs de la résidence.

Bien fait !

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Logement social et profit immobilier : Quelques détails à savoir

Tiré du bimensuel « Paris20 infos et lutte de classe » du Mercredi 29 février (n°2).

« À terme, tous les groupes d’ESH devront devenir des opérateurs immobiliers globaux d’intérêt général, qui obéissent à une logique d’entreprise. »

André Yché, président de la SA d’HLM SNI

Chaque jeudi, au tribunal de la mairie du 20e arrondissement, c’est le jour des procès opposant locataires et propriétaires. Les causes sont nombreuses, les affaires rapidement entendues et le verdict souvent expéditif.

Dans la longue liste des procès, étrangement, le nom de certaines sociétés immobilières revient, un type précis de bailleur réapparaît constamment. AFTAM, ADOMA, SOGEMAC et autres « ESH » : Entreprises sociales pour l’habitat.

Les ESH sont des sociétés anonymes d’HLM. Il en existe 274 dans le pays, sur un total de 800 organismes HLM, certains publics, d’autres privés, et tous soi-disant à but non lucratif. Cette déclaration de principe ne doit pas nous leurrer. Dans la pratique, les ESH ont un cahier des charges et des bilans à tenir, comme n’importe quelle entreprise et, surtout, des objectifs économiques et des actionnaires qui entendent voir fructifier leurs investissements.

Les entreprises sociales d’habitat, donc, veulent faire de l’argent. Avec la distinction que ces entreprises au service des pauvres font profit de la misère, et s’assurent des bénéfices grâce à la clientèle très particulière dont elles se sont fait une spécialité.

En France, le logement est un droit ; il existerait même des lois sensées garantir un toit à chacun. L’Etat, trop heureux de se débarrasser de la difficile question du logement – épine douloureuse dans un talon d’argile -, abandonne le terrain aux sociétés immobilières, et collabore activement avec elles pour qu’elles se chargent de construire, détruire, loger et déloger.

Comment rendre alléchant l’immobilier social ? Pourquoi s’intéresser à une clientèle peu fortunée ? Si vous vous posez ces questions, vous avez déjà commencé à comprendre à quel degré scandaleux d’hypocrisie nous vivons. En effet, la conscience sociale et l’humanisme ne sont pas les moteurs des ESH et autres investisseurs immobiliers. Ces compagnies reçoivent l’aide financière, sonnante et trébuchante, de l’Etat. Elles bénéficient d’exonérations fiscales pour la construction et la rénovation des logements. Elles achètent à rabais des immeubles qu’elles revendront au prix fort dans quelques années, même si au passage elles doivent expulser les locataires. Ces derniers, malgré toute leur infortune, représentent, le temps qu’on voudra bien les laisser vivre entre leurs quatre murs, des revenus assurés : par leur nature même de résidents pauvres, ils sont couverts par l’aide personnalisée au logement (APL), aide versée directement au gestionnaire par l’Etat. Plus les loyers sont élevés, plus cette aide est importante et le comité d’entreprise satisfait.

Si on comprend bien l’intérêt des ESH dans tout ça, on reste malgré tout perplexe devant ce marché de dupe où les mairies et les pouvoirs publics jouent leur rôle avec tant de bonne volonté.

Y a-t-il une morale dans cette histoire ? Peut-être seulement de savoir que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

L’AFTAM, depuis sa création en 1962, est devenue une puissance économique au chiffre d’affaire estimé en 2010 à près de 140 millions d’euros.

L’AFTAM bénéficie, dans le cas du 194 rue des Pyrénées (dont l’expulsion immédiate a été prononcée par le tribunal du XXème arrondissement), d’un bail emphytéotique d’une durée de 55 ans, concédé par la mairie contre versement d’une redevance de 97 000 euros ! Autant dire, aux cours actuels de l’immobilier à Paname, la valeur marchande d’une chiotte ou d’un placard…

L’immeuble du 194 rue des Pyrénées, propriété de l’Association AFTAM, a été vendu 10 000 euro à la Société Anonyme d’HLM AFTAM. L’ensemble du parc immobilier AFTAM est en voie de subir le même sort.

En 2009, la société immobilière ICADE, à l’origine filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, créée en 1954 dans l’intention de faire du logement essentiellement social, vendait la totalité de son parc immobilier social, construit sur des fonds publics.

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Brèves du logement dans le 20e

Tiré du bimensuel « Paris20 infos et lutte de classe » du mercredi 29 février :

Filière policière
Un grand immeuble, rue de la Cour des Noues, a été occupé quelque temps par le DAL (Droit au logement) et par plusieurs familles à la rue. Expulsé en 2009, l’immeuble est maintenant quasiment vide, à l’exception d’un étrange habitant. Policier, et représentant pour le 20ème du syndicat policier d’extrême-droite Alliance. Il en est le seul occupant. Coup
double : placer un notable et garder les lieux.

Immeuble en carton
Il y a 10 ans, la SIEMP expulsait des squatteurs au 77 rue d’Avron. L’immeuble a été rénové pour accueillir des HLM pour les plus aisés (plafond de 3 000 euros pour une personne seule) ; malgré cela, la SIEMP fait des économies sur les matériaux de construction. Entre le 19 et le 21 février, de très grosses fissures sont apparues sur les murs et les sols, menaçant l’immeuble de s’écrouler. La SIEMP, l’une des plus grosses entreprises parisiennes de logements « sociaux », c’est 1 milliard d’euros de chiffre d’affaire en 2010 et 9 millions d’euros de bénéfices.

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Assemblée du 20e et permanences contre les expulsions

Suite à l’expulsion du 194 rue des Pyrénées, les permanences logement/expulsion auront lieu à la 20ème Chaise, 38 rue des Amandiers, M° Père Lachaise, tous les samedis de 16h à 18h.

La prochaine assemblée, mercredi 14 mars, aura également lieue à la 20ème Chaise, à 18h30

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Manifestation contre les expulsions

Manifestons contre les expulsions et la restructuration urbaine samedi 17 mars 13 heures métro Alexandre Dumas

À tous ceux qui vivent à 5 dans un 20m², À tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité, À tous ceux qui doivent choisir entre bouffer et payer leur loyer, À tous ceux qui ont déjà fait des faux dossiers pour avoir un appartement, À tous ceux qui se sont déjà ou vont se faire expulser, À tous ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart’ humide, À tous ceux qui ont de plus en plus de mal à payer leur loyer, À tous ceux qui trouvent que tout ça c’est pas normal, À tous ceux qui trouvent que le chacun pour soi c’est tout le monde dans la merde !

La fin de la trêve d’hiver arrive. Cette année, commme chaque année, la fin de l’hiver est le grand moment des expulsions. Presque plus de risque de mourir de froid dehors, alors la propriété reprend tous ses droits. C’est le grand ménage pour les propriétaires et l’État qui se débarassent enfin des locataires mauvais payeurs, des squatteurs, ceux dont on ne renouvelle pas le bail, tous ceux qui sont jugés peu rentables. Entre 2010 et 2011, le nombre d’expulsions est passé de 50 000 à 100 000. Cette année, il faut s’attendre à la même chose, alors que des milliers de logements sont vides. Cette question s’ajoute à un durcissement général des conditions de vie pour une grande partie des gens, entre baisse des allocations, précarisation, chômage. Le pire reste sans doute à venir, les loyers ne cessant d’augmenter alors que c’est déjà la galère.

Mais il faut bien que les affaires continuent et cette année est aussi celle du lancement du Grand Paris. Misère ou pas, crise ou pas, de grands projets de restructuration urbaine sont mis en oeuvre par l’Etat avec les régions et les municipalités, principalement dans les villes populaires de la petite couronne : Ivry, Saint-Denis, Montreuil, Bagnolet, Aubervilliers…

Restructuration ça veut dire quoi ?

Concrètement les habitants de ces quartiers vont être expulsés pour permettre la construction d’immeubles de bureaux, de zones commerciales, et de logements au loyer très élevé. Le but étant de remplacer les classes populaires par une population plus riche. Les pauvres doivent devenir invisibles pour laisser la place à des zones attractives où dominent les boutiques branchées, l’industrie culturelle et les entreprises ou écoles de pointe. Il n’y a qu’à voir le nettoyage encore récent des derniers quartiers populaires de Paris pour imaginer le résultat : même quand les mairies prétendent construire quelques HLM, la plupart ne seront accessibles qu’à partir de 2000 euros de revenu. Face à cette politique de riches pour les riches, de nombreuses personnes s’organisent. Certains refusent de quitter le logement qu’ils n’ont plus les moyens de payer, d’autres s’opposent à la destruction de leurs lieux d’habitation et des liens de voisinage et de solidarité qui allaient avec. On ne se laisse pas déplacer en grande banlieue sous prétexte qu’on est vieux ou pas très rentable.

Dans plusieurs quartiers, des collectifs d’habitants se montent pour résister aux politiques urbaines et aux décisionnaires qui les pilotent. À Bagnolet, le collectif de la Noue perturbe régulièrement le conseil municipal ; à St-Denis, le comité de soutien de familles expulsées de leur squat cet hiver et qui occupent le parvis de la mairie organise des manifestations toutes les semaines. Ailleurs, ceux qui n’en peuvent plus d’attendre un HLM ou de vivre dans des conditions pourries occupent des logements vides. Que se multiplient les formes concrètes de résistance : collectif de quartier indépendants de ceux qui gèrent la ville, occupations de logements vides, pression sur les conseils municipaux, les réunions de concertation et les bailleurs sociaux, qu’on soit 6, 50, 200, rassemblements et résistances concrètes contre les expulsions.

Contact : manif17mars@riseup.net

Cette manifestation est appelée par différents collectifs et assemblées qui résistent aux expulsions et aux politiques de réorganisation urbaines dont :


Assemblée anti-expulsions du 20e

blog: http://paris20.noblogs.org
mail: numeroparis20@riseup.net
Prochaine assemblée le Mercredi 14 mars à 18h30 (tous les seconds mercredis du mois).
En cas d’urgence (expulsion, huissier…) dans le 20e, appelez ou envoyez un
message au : 06 84 46 96 74.


Collectif «Prenons la ville»
mail: degage-onamenage@riseup.net
Le collectif « Prenons la ville » propose des moments de rencontres, d’échanges et d’organisation les premier et troisième lundi de chaque mois au Rémouleur (106 Rue Victor Hugo, Bagnolet, métro: Robespierre ou Gallieni)


Collectif Mal-logés du 18e sans
frontières
mail: cml18sf@gmail.com
Réunion tous les samedis à 14h au Square Léon, Métro : Barbès ou La
Chapelle.
N’hésitez pas à nous contacter: 06 50 51 91 90

 

Tract N&B recto-verso

 

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Occuper le 20e

Moins d’une semaine après l’expulsion du 194 rue des Pyrénées, un nouveau et grand bâtiment vide est occupé.

Il se trouve au 11 cité Aubry (une perpendiculaire de la rue de Bagnolet) près du métro Alexandre Dumas. Les flics sont passés lundi mais continuent une pression constante.

Quelques temps avant, c’était un bâtiment de la SNCF sur la Petite Ceinture, au 1 rue Florian, qui accueillait de nouveaux habitants. Des familles de Rroms avaient tenté de l’occuper quelques temps après l’incendie mortel de la Baraka (au 163 rue des Pyrénées), expulsés le jour d’après, sous un quelconque et fallacieux prétexte et sur dénonciation d’un voisin.

À suivre

 

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Sur l’occupation à Saint-Denis

Tôt ce matin, les nouveaux habitants d’une occupation de bureaux vides de La Plaine – Saint Denis se sont fait expulsés. 21 personnes ont été amené au commissariat pour vérification d’identité. Elles sont sorties peu avant midi. La communauté de commune La Plaine Commune, présidé par Patrick Braouzek (ancien député et maire de Saint-Denis, PCF, maintenant à la FASE – Front de Gauche), avait hier dans la soirée porté plainte et demandé l’expulsion.

Correction (voir commentaire) : C’est pas Plaine Commune directement mais « Plaine Commune Développement » qui a porté plainte, La SEM [Société d’Économie Mixte] de Plaine Commune chargée d’acheter les bâtiments concernés par les plans de rénovation en vue de les détruire…

contact

 

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Saint-Denis : un immeuble occupé !

Depuis 15h aujourd’hui, samedi 3 mars, des mal logés occupent officiellement le 2 chemin du Cornillon à Saint Denis.
Expulsions, destruction des quartiers, chasse aux pauvres…

IL N’Y A PAS DE FATALITÉ, AGISSONS COLLECTIVEMENT !

Saint-Denis a été le théâtre cette hiver d’expulsions laissant une cinquantaine de personnes à la rue sans qu’aucune solution viable de relogement leur soit proposée. La seule réponse de l’État et de la municipalité est un hébergement d’urgence de quelques jours par le 115 aux quatre coins de l’Île- de-France, dans des hôtels miteux où faire chauffer du lait pour nourrir son bébé est interdit.

Mercredi 15 février, une femme hébergée dans ce type d’hôtels, en attente d’un logement stable, s’est immolée dans le hall de la mairie. Elle est décédée le lendemain. « Son acte désespéré crie l’urgence de mesures en faveur du droit à l’hébergement et au logement, au moyen de la réquisition immédiate des logements vides, publics et privés » s’est empressée de réagir la mairie dans un communiqué.

Nous avons donc décidé de prendre la mairie au mot, en occupant un immeuble laissé vacant par Plaine Commune Développement, société d’économie mixte présidée par Patrick BRAOUZEC, député communiste et président de la communauté d’agglomération « Plaine Commune ». On nous dit que les communes manquent de moyens et que l’État est le seul responsable de la situation du logement, mais ces mêmes communautés d’agglo ont les compétences en matière de logement et les moyens existent : les grands chantiers de rénovation et le projet du Grand Paris impliquent des millions d’euros d’investissements au profit des grandes entreprises : aides publiques pour l’implantation de sièges sociaux de grands groupes (Arcelor, SFR, la SNCF et bien d’autres, qui n’hésiteront pas à nous laisser crever de faims quand la situation économique des Etats-Unis ou de la Grèce arrivera en France), Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) à Saint-Denis, comme à Montreuil ou Bagnolet… Derrière ces plans se dissimule, à peine, une volonté politique de transformer radicalement les anciennes banlieues rouges de la petite couronne, en virant les pauvres, pour en faire des quartiers aseptisés pour familles plus aisées. Qui nous fera croire que la construction d’un centre nautique olympique, financé par Plaine Commune à hauteur de 15 millions d’euros, profitera aux plus pauvres ?! Pour ces dernier.e.s, expulsions, augmentation des loyers, réduction du logement social. Ils nous dégagent et réaménagent…
Le 15 mars prochain, la trêve hivernale prendra fin et plus de 1500 personnes sont menacées d’expulsions rien que sur la ville de Saint-Denis. N’oublions pas non plus qu’après cette date, les gens continuent de souffrir d’une misère que l’on tente simplement de repousser. Face à cette situation et aux drames qui se jouent tous les jours, nous, précaires, chômeur.euse.s, mal logé.e.s, squateur.euse.s, habitant.e.s, refusons la fatalité et décidons d’agir « au moyen de la réquisition immédiate des logements vides, publics et privés », mettant ainsi les municipalités devant leurs responsabilités !
Nous voulons faire de ce lieu un lieu d’habitation pour celles et ceux qui en ont besoin, mais aussi un lieu de vie, de lutte et d’entraide, indépendant de toute appartenance partisane et syndicale.

Nous appelons les habitant.e.s du quartier et d’ailleurs, qui se reconnaissent dans ce projet à nous soutenir et nous rejoindre dans cette lutte.
Samedi 3 mars à 15 heures
Ouverture du 2, chemin du Cornillon
RER B arrêt la plaine stade de france
93200 SAINT-DENIS

suivie d’une Assemblée générale à 18heures

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194 rue des Pyrénées : manifestation interdite par la police

Ça y est, les habitants du 194 rue des Pyrénées dans le 20e se sont fait virer ce matin. Les flics ont débarqués avec leur PM, leurs flash ball et leur tazers et sont entrés… par le toit.

Comme toujours, le monde s’est scindé en deux : d’un côté il y avait des gens levés de force, lourdés de chez eux, mis à la porte avant même la fin de la « trève d’hiver », puis, de l’autre, les propriétaires, l’huissier et les flics, parlant avec entrain de la « propriété privée inaliénable », murant à nouveau une maison habitable, la laissant vide encore quelques mois, peut-être quelques années.

Tout ça au nom d’la loi du bifton, de la tranquillité publique.

Des assemblées, une cantine, des débats, des projections, des permanences anti-expulsions, avaient commencé. Ce n’est pas pour rien. Il s’agit maintenant de continuer, vaille que vaille, de répondre à cette expulsion par de nouvelles occupations.

Ce soir un rassemblement de solidarité contre les expulsions et pour le logement était appelé non loin du 194 rue des Pyrénées, devant la mairie du 20e, histoire de défendre pied à pied deux évidences qui sont autant de besoins et d’aspirations basiques pour tous ceux qui luttent contre la rationalité capitaliste : nous voulons jouir de lieux pour habiter le monde et que chacun puisse disposer d’une chambre à soi. Et c’est pas négociable.

Une centaine de personnes se sont retrouvées devant la mairie, une cantine de rue avait été organisée pour après la manif. Mais lorsque les manifestants sont partis vers Pére Lachaise, la police à bloqué une trentaine d’entre eux dans une « cage en plein air », au pied d’un immeuble, et a dispersé les autres participants.

Nous exigeons la remise en liberté de tous les interpellés et l’abandon de toute poursuites éventuelles.

Faut-il désormais être sélectionné pour un reality show à la tévé pour pouvoir « s’exprimer » ?

Comment accepter que l’on interdise ainsi une manifestation ?

CIP-IdF

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Expulsion du 194 rue des Pyrénées

Ce matin, mardi 28 février, le 194 rue des Pyrénées et tous ses habitant.e.s ont été expulsés. Le GIPN, la police nationale et les CRS sont arrivés tôt ce matin (6h), par les toits.

À suivre.

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Résister à l’expulsion du 194 rue des Pyrénées

Aux gens du quartier,
À tous ceux qui trouvent que c’est dégueulasse que des gens soient mis dehors alors qu’il y a tant de logements vides (encore plus en hiver),
À tous ceux qui sont passés au 194, aux assemblées anti-expulsion, aux cantines, à la bibliothèque de rue, ou seulement devant la porte
À tous ceux qui veulent témoigner leur solidarité,

Réunion pour la défense du lieu,
Pour organiser une résistance à l’expulsion
Jeudi 16 février à 19 heures au 194

2500 euros d’amendes et expulsion immédiate, pas de trêve hivernale.

Voilà le rendu du procès des 194 rue des Pyrénées.

Si nous sommes étonnés? Non!

Ce jugement, comme tous les autres, fut une mascarade. Nous étions déjà coupables.

Alors même que depuis le 15 décembre 2011 l’AFTAM avait cédé le bail pour 55 ans à sa Société Anonyme HLM AFTAM et n’était donc plus apte à nous faire un procès, hélas, le triste juge n’en eu cure, le procès du 19 janvier s’est tenu, le verdict rendu.
Il est un monde, gris et froid, chargé de neige même en été où tout ce qui est entrepris pour cesser d’avoir les sous-sous comme principales préoccupations est fatalement punissable.

Des squats, il y en aura toujours plus, c’est une promesse, des gens dans la merde aussi-ça, c’est la promesse de ce monde.
Nous ne sommes pas dépité, plutôt heureux d’avoir choisi ce bout de quartier pour y vivre.
L’histoire n’est pas terminé-si elle devait se finir dans les mains d’un juge, lorsqu’une décision attendue est prononcé, nous serions bien triste.

Ce n’est donc pas dans le coin d’un banc du tribunal que s’échoue notre maison, mais bien lorsque la police viendra en masse afin de laisser vide encore quelques mois, peut-être même quelques années, le 194.

D’ici là, il nous faut désormais penser à la défense du lieu, à ce que chacun est prêt à faire, filer comme coup de main pour la suite de l’histoire.
Pour cela, une réunion est prévue le 16 février à 19 heures!

Afin que vivent les cantines, les assemblées et permanences anti-expulsions, que tout cela ne s’efface pas d’un coup de vent-ou de bélier.

On le sait, toujours la même histoire : la police vient, très tôt pour que personne ne puisse voir et protester, la fin du jeu, tout cela nous connaissons.

 

Il est temps que cette habitude policière soit des plus pénible…

 

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