Communiqué du CREA (Toulouse)

Dans la cadre de la semaine de mobilisation contre la procédure d’expulsion du Centre Social Autogéré (70 allée des Demoiselles), les membres de la Campagne de réquisition ont appelé à une manifestation contre toutes les expulsions, déposée en préfecture, ce mercredi 30 mai.

Le départ était prévu à 14h au 70 allée des demoiselles et, alors qu’une centaine de personnes s’était rassemblée devant le bâtiment, la police et les représentants de la préfecture ont bloqué le départ de la manifestation sous prétexte qu’elle n’était pas déclarée. Après avoir présenté les justificatifs prouvant la légalité des rassemblements et de la manifestation, ceux-ci ont malgré tout refusé de nous laisser partir. Nous nous sommes alors retrouvés encerclés pendant plus deux heures par des CRS, des gardes-mobiles et des policiers de la BAC. Face à ce déploiement massif, les familles avec enfants désireuses de participer à cette marche contre les expulsions ont dû se réfugier à l’intérieur du bâtiment. Le reste des manifestants ont été forcé de se disperser pour ensuite se retrouver à Jean Jaurès et tenter tant bien que mal de manifester.

Au final malgré l’acharnement de la préfecture, la manifestation fût un succès, prés de 200 personnes ont rallié le cortège finissant en rassemblement au Capitole.

Par le plus grand des hasards, Daniel Cohn-Bendit se trouvait sur la place, le cortège en a profité pour l’interpeller sur l’urgence de la situation du Centre Social Autogéré. Celui-ci, nous a gracieusement donné le numéro de téléphone personnel de Cécile Duflot que nous tentons de joindre depuis cet instant. Par la suite, nous avons aussi interpellé Pauline Lavaud (attaché parlementaire de Cécile Duflot) par téléphone pour exiger l’arrêt de la procédure d’expulsion. Après plusieurs échanges téléphoniques, celle-ci nous a communiqué son incapacité à stopper la procédure mais a précisé qu’en revanche le ministère s’engageait à ne pas nous expulser après le 1er juin, date du procès. Devant le peu de garanties fournies par le ministère et lassé par la lâcheté des élus et autres politiciens qui ne cessent de se renvoyer la balle, nous continuons la lutte afin d’éviter que plus de 50 personnes dont 15 enfants ne se retrouvent à la rue et contre toutes les expulsions en général.

Procès du Centre Social Autogéré vendredi 1er Juin à 9h au Tribunal Administratif. Rendez-vous vendredi 1er Juin à 8h à Jeanne d’Arc pour un départ vers le Tribunal Administratif.

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple!

Créa et campagne de réquisition

Publié dans Ailleurs, France, S'organiser, Toulouse | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Communiqué du CREA (Toulouse)

Retour des permanences logement

Tous les samedis de 16h à 18h

dans le jardin derrière la mairie du 20e (square Edouard Vaillant) au niveau du kiosque rond.

Métro Gambetta

Tous les samedis, de 16h à 18h, nous vous proposons de discuter de votre situation
(loyers impayés, huissiers avant procès, décision d’expulsions..), d’apporter et d’échanger
des conseils juridiques, techniques, matériels ou pratiques, et d’imaginer ensemble des
possibilités de défense.

Publié dans 20e, Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , , , , , , | Commentaires fermés sur Retour des permanences logement

Rencontre autour du CREA, des luttes pour la réquisition et contre toutes les expulsions

Dans le cadre du procès intenté par l’Etat pour expulser le Centre Social Autogéré du CREA (Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) à Toulouse, nous vous invitons à venir nous rencontrer à la CIP (13 Boulevard de Strasbourg à Paris – appuyez sur la sonnette à l’extérieur : Bat. A, Esc. A, 1er Étage Métro : Strasbourg St-Denis ou Château d’Eau).

Ce mardi à 20h, on y parlera de tout ce qu’il s’est passé à Toulouse cette année, de la lutte contre l’expulsion du CREA, des luttes contre toutes les expulsions et pour la réappropriation et l’autogestion du logement.

Publié dans Ailleurs, France, Paris et alentours, S'organiser, Toulouse | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Rencontre autour du CREA, des luttes pour la réquisition et contre toutes les expulsions

CREA (Toulouse) : Appel à résistance contre les expulsions

Il y a plus d’un an, nous, CREA (Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion), avons réquisitionné le bâtiment d’état du 70 allée des Demoiselles à Toulouse. Plus de 40 personnes dont 7 familles qui vivaient dans la rue s’y sont installé-e-s. Les enfants sont scolarisé-e-s et les familles profitent d’espace et de temps pour reprendre leur vie en main. On essaie de s’en sortir collectivement, en autogestion, entre galériens.Des centaines de personnes utilisent aussi le lieu pour toutes sortes d’activités et de projets à travers le Centre Social Autogéré : menuiserie, jardinage, alphabétisation, soutien scolaire, boxe, soutien juridique, concerts, projections, atelier couture, organisations de rencontres, discussions, débats, cuisine et activités avec les enfants,zone de gratuité… Tout fonctionne sur l’entraide et la solidarité, sans subventions et sans en demander. Nous reprenons les bâtiments construits par le peuple, appartenant au peuple et laissés vides par leurs propriétaires. Le capitalisme jette de plus en plus de gens à la rue et spécule sur les logements vides. Face à cette stratégie délibérée de création de la misère, nous réquisitionnons. L’état ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Depuis septembre 2011, avec des membres du GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) ainsi que des individu-e-s de tout horizon, nous avons lancé, la campagne « zéro gosse à la rue » devenue depuis « zéro personne à la rue ». Il s’agit de proposer à qui le désire de s’organiser pour réquisitionner des bâtiments vides et s’y loger, en portant des pratiques d’entraide et d’autogestion. Ces bâtiments accueillent plus de 120 personnes soit40% de l’hébergement d’urgence de familles à Toulouse.Seulement 4 des 10 bâtiments réquisitionnés ont survécu aux expulsions illégales de la préfecture. L’acharnement de cette préfecture serait-il lié à sa peur que nous nous réapproprions nos biens et nos droits, que nous ne soyons plus sous contrôle ? Tenterait-elle d’atteindre l’illusion de voir notre expérience humaine disparaître avant des mutations certaines?

Ce 1er juin 2012, à 9h, nous serons nombreux-euses au tribunal administratif de Toulouse pour le procès du 70allées des Demoiselles. Notre propriétaire, le ministère des affaires sociales, demande l’expulsion du bâtiment qu’il veut se réapproprier afin d’y créer, soit disant, un centre d’hébergement d’urgence pour sans domiciles fixes. Nous dénonçons la sinistre ironie de ce projet qui consiste à remettre 40 personnes, dont une quinzaine d’enfants, à la rue pour y “accueillir” des SDF laissés à la rue depuis des années. Et, cet “accueil” ne se fera bien sûr pas sur la base de l’autogestion. Non seulement l’état se désengage en baissant les budgets alloués au financement des hébergements d’urgence mais aujourd’hui il cherche aussi à détruire toute forme d’organisation collective et solidaire.

Si nous exigeons l’arrêt de ce procès, nous l’exigeons aussi pour toutes les expulsions, qu’elles soient par la force ou la ruse administrative.

Le CREA [Collectif pour la Réquisition l’Entraide et l’Autogestion]

contact : creatoulouse@squat.net
https://crea.squat.net

Publié dans Ailleurs, Expulsion, France, S'organiser, Toulouse | Marqué avec , | Un commentaire

La mairie du 20e méprise les mal-logés

Quelques dizaines de mal-logés ont investi la mairie du 20e, mardi dernier afin de réclamer des logements sociaux et des hébergements d’urgence. À peine se sont-ils présentés que la mairie a tenté de leur fermer ses portes, puis a ensuite fait appel à la police.

Il n’a été à aucun moment possible de faire part de nos revendications, pourtant fort modestes pour certaines d’entre elles (obtenir un rendez-vous, faire faxer une liste de mal-logés à des responsables du logement). Le message de la mairie est clair : elle ne discutera jamais avec quiconque si elle n’est pas en position de force, et si ses interlocuteurs ne sont pas à même de trahir ceux qu’ils représentent (comme des associations du type RESEL).

Sous la menace grandissante de se faire embarquer, tout le monde a fini par se décider à partir, sans oublier toutefois de rappeler au directeur de cabinet de la maire PS, M. Sébastien Roy, que ce n’était que partie remise.

Nous reviendrons plus déterminés et plus nombreux !

Collectif du 20e contre les expulsions

Publié dans 20e, Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , , | Commentaires fermés sur La mairie du 20e méprise les mal-logés

La mairie du 20e occupée

Mardi 22 mai 2012, plusieurs dizaines de mal-logés ont occupé, pendant plus d’une heure, et à grand bruit, la mairie du 20e. Le chef du cabinet du maire a encore une fois refusé de les recevoir. Ils sont partis sous la pression policière (plusieurs dizaines de CRS), en promettant de revenir !

Prochaine réunion des collectifs auto-organisés de mal-logés, précaires, expulsés et autres enragés,
au 11 cité Aubry, métro Alexandre Dumas,
dimanche à 17h

Tract :

Il y a deux semaines, nous avons à quelques-uns occupé un couloir de la mairie, et avons immédiatement été encerclés par la police. Nous revoilà.      

Depuis un an, dix ans, quinze ans, on nous fait gentiment attendre d’avoir un logement social. On nous laisse dans nos logements trop étroits, insalubres, on nous expulse, parfois on nous redirige vers des hôtels miteux.    

 Pour nous faire patienter, on nous occupe en nous faisant constituer un dossier DALO qui n’aboutira jamais, on nous fait des promesses qui n’engagent à rien : « je vais vous rappeler », « je vais consulter votre dossier »… Etc. Sous prétexte de transparence, il est impossible, dans le 20e, de voir un responsable pour les questions de logement. Tout est si clair pour tout le monde qu’on ne cesse d’entendre parler d’histoires de favoritisme, de pots de vins versés pour obtenir un HLM…      

Au bureau du logement, on nous dit qu’il n’y a pas de logements. Parfois, on nous sert des insinuations xénophobes en guise de consolation : « s’il n’y a rien, c’est que les étrangers prennent tout ». En réalité, des logements, il y en a plein. On recense 6000 logements vides, rien que dans l’arrondissement. Des logements sociaux, il y en a plein aussi, sauf qu’on ne les attribue pas à n’importe qui. La plupart du temps, il faut avoir un revenu confortable pour en obtenir un. C’est une question de retour sur investissement : en accordant des aides à des personnes aux revenus aisés, on est sûr qu’on fera marcher le commerce. Quant aux pauvres, on les parque dans quelques grands ensembles (cité st Blaise …), ou on les envoie en grande banlieue.      Nous avons décidé de ne plus faire sagement la queue pour attendre ce qui ne viendra jamais. Des milliers de personnes galèrent dans le 20e, tout est fait pour les rendre invisibles, les laisser déprimer seules sur leur triste condition, ou se faire la guerre les unes aux autres. Nous ne laisserons pas en paix ceux qui veulent que chacun reste à sa place. 

Un logement décent pour toutes et tous ! 

Relogement immédiat de tous les mal-logés ou sans-logis, qu’ils soient salariés ou chômeurs, seuls ou en famille, avec ou sans papiers ! 

Arrêt immédiat des expulsions ! 

Collectif du 20e contre les expulsions

Publié dans 20e, Paris et alentours, S'organiser, Tract / Affiche | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur La mairie du 20e occupée

SGIM : ce bailleur ne peut rien pour nos logements ?!

…mais il appelle 2 fourgons de police…

Aujourd’hui, mardi 15 mai, nous, la coordination de chômeurs, précaires, mal-logés avons occupé la SGIM (3ème bailleur social de a ville de Paris) à grand renfort de tracts « Occupation de la SGIM : 40 000 nouveaux logements en 5 ans ?? », « DALO, 5 ans et toujours rien… » , « Les logements, une catastrophe pas très naturelle » et de slogans. Le secrétaire général M. Lance Louis-Marie nous a invité à discuter dehors. Il a également passé son temps à nous répéter que la SGIM ne peut rien pour nous. Malgré ce blabla, nous avons pu faire faxer 2 listes de demandeurs de logements sociaux à Mano Jean-Yves, adjoint au maire de paris chargé du logement et président de Paris Habitat et de la SGIM, à Gueguen Florent et Grégoire Emmanuel (Cabinet du maire tous les 2) Surtout nous demandons un rendez vous avec Mano J Y. Alors que nous attendions la réponse, 2 fourgons de police sont arrivés. Expulsés, menacés d’expulsion, endettés de loyers non payés, ballotés d’hébergements en hébergements, serrés à la gorge par des loyers trop cher…, la nécessité d’une réponse à nos demandes de logement se fait toujours plus urgentes !

Des précaires en colère, des mal logés acharnés, des expulsés d’ici ou d’ailleurs.

Nous exigeons un logement !

Nous exigeons un rendez vous avec JY Mano

AG dimanche 20mai 17H 11 cité Aubry Métro Alexandre Dumas

Publié dans Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur SGIM : ce bailleur ne peut rien pour nos logements ?!

Occupation de la SGIM – mardi 15 mai

La politique de la ville est une arnaque, et la SGIM y contribue.

Nous, mal logés et précaires, occupons aujourd’hui les bureaux de la SGIM, un des principaux acteurs du logement social à Paris. La SGIM est dirigée par J-Y Mano, également président de Paris-Habitat et adjoint au logement à la mairie de Paris.

Depuis 2001, M. Mano et les responsables politiques de la ville de Paris se flattent de produire du logement social pour répondre aux besoins des moins fortunés. On nous parle de 30 000 logements produits entre 2001 et 2007, et de 40 000 entre 2008 et 2014.

Comment ils gonflent les chiffres :

– Souvent, il ne s’agit pas de constructions de nouveaux logements, mais simplement de conventionner des logements aux loyers peu élevés qui étaient déjà ocupés (loyer de loi 48 ou occupés depuis longtemps)

– On conventionne égalment des logements trés cher dans les beaux quartiers (comme l’a fait la SGIM sur l’Ile Saint-Louis). Ces logements restent occupés par des gens aux revenus élevés (qui ne rentrent pas dans les critères d’attribution du logement social) en échange d’un surloyer.

– Enfin, la ville et l’ensemble des bailleurs sociaux produisent un grand nombre de faux logement sociaux de type PLS. C’est à dire des logements uniquement accessibles à des gens ayant des revenus compris entre 2200 et 3000 euros pour une personne seule. Ce qui exclue plus de 70% des demandeurs sur Paris.

« L’heure est venue de trouver des solutions si on ne veut pas que paris reste aux mains de quelques privilégiés… » Jean-Yves mano à propos du prix de l’immobilier. Avril, 2011

En fin de compte, par ces manipulations, la ville et la SGIM gonflent artificiellement leur production de logement social, et, loin de freiner la spéculation et la hausse du prix du logement, ils l’accompagnent.

Des précaires en colère, des mal logés acharnés, des expulsés d’ici ou d’ailleurs.

Réunion, dimanche 20 mai, à 17h30, au 11 Cité Aubry, 75020 Paris, métro Alexandre Dumas.

Publié dans Paris et alentours, S'organiser, Tract / Affiche | Marqué avec , , , , , , | Commentaires fermés sur Occupation de la SGIM – mardi 15 mai

Expulsion manu militari à Bagnolet

Lundi 19 mars à 9 heures, pour la deuxième fois, la police entre par la force dans une maison habitée par des Rroms, située à l’angle de la rue de l’Avenir et du passage Victor Hugo à Bagnolet. À leur premier passage, les policiers avaient délivré huit OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) aux personnes présentes. Pour chaque OQTF des recours ont été faits auprès du Tribunal administratif, dans l’espoir que cette procédure suspende les arrestations et les expulsions. Ce matin, les flics ont défoncé la porte d’entrée à coups de pied. Ils se sont introduits dans la maison, et après l’avoir fouillée, ils ont embarqué un homme malgré la présentation de son récépissé attestant qu’un recours à son OQTF a bien été fait. Il a été emmené directement au Centre de Rétention de Bobigny après un bref passage au commissariat des Lilas.

Tiré de Paris20 infos et lutte de classe n°4 (4 avril 2012)

Publié dans Expulsion, Montreuil / Bagnolet, Paris et alentours | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Expulsion manu militari à Bagnolet

Emmaüs Expulse !

10 ans de grève des augmentations de loyer pour l’amicale des locataires de la rue Gaston Monmousseau à Montreuil dans le 93. Une lutte qu’ils mènent contre la filiale Habitat d’Emmaus qui a repris les logements en février 2001.

Augmentations injustifiées des loyers, charges abusives, avis d’expulsion… malgré son discours humaniste, Emmaüs Habitat ne recule devant rien pour faire du profit.

8 locataires sont assignés en justice par l’association, et passeront en procès le 22 mai prochain au Tribunal Administratif de Montreuil.

Le 1er avril dernier, à l’occasion d’une brocante organisée dans le quartier, l’Amicale des Locataires cherche à faire entendre sa voix. Un reportage réalisé par l’équipe de l’émission Au Fond Près Du Radiateur.

À écouter sur sons en lutte

Publié dans Expulsion, Montreuil / Bagnolet, Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Emmaüs Expulse !

Rassemblement des précaires en colére des mal logés acharnés des expusés d’ici ou d’ailleurs des pauvres qui veulent foutre la misère

Cette année la « fête des travailleurs » tombe entre les deux tours de l’élection présidentielle. Si les syndicats « ne veulent pas de confusion avec la campagne électorale » nous on trouve que ça tombe plutôt bien. À gauche comme à droite on nous promet le retour au plein emploi, des solutions pour le logement… Ha ! Ha ! Ha ! Ces belles promesses, on n’y croit plus, on n’y croit pas.

Parce que ça ressemble à quoi la vie pour nous depuis des années ? S’entasser dans un deux pièces, ne pas bouger de son logement parce qu’on sait que partout c’est plus cher, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, devenir expert en bouts de ficelles pour arriver à payer les factures, se faire radier du Pôle emploi pour absence à convocation téléphonique, habiter des immeubles laissés exprès à l’abandon pour pouvoir les remplacer par des résidences plus rentables, se faire traiter de parasite parce qu’on touche le RSA, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre …

Crise oblige, on imagine mal comment ça pourrait aller mieux. En regardant ce qui se passe en Grèce, en Espagne ou en Italie, on se dit que les plans d’austérité vont bien nous tomber sur la gueule. Face à la violence de la crise et du marché, on pourrait aussi résister et s’organiser, au boulot comme au chômage, dans un quartier comme dans une institution sociale. Empêcher l’expulsion d’un voisin, occuper des logements vides, mettre en place des comités de quartier, faire des cantines populaires, constituer des caisses de grève, des réseaux de solidarité, …

Dès à présent des collectifs auto-organisés (chômeurs, précaires, mal-logés) se réunissent en assemblée et commencent à s ’organiser. Se coordonner Faisons de ce 1er mai une occasion de se rencontrer, de se sentir plus forts ensemble dans la rue, et si les conditions le permettent… d’agir ensemble.

Nous voulons un toit, de la bouffe, de l’argent, mais surtout, ce que nous voulons, c’est inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité.

PROCHAINE ASSEMBLEE : DIMANCHE 29 AVRIL à 17 HEURES AU 11 CITE AUBRY (M Alexandre Dumas)

RDV LE 1er MAI A LA FIN DE LA MANIF, PLACE DE LA BASTILLE à l’angle du Bd Henri IV, sous la banderole « un logement pour tous »

Publié dans Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Rassemblement des précaires en colére des mal logés acharnés des expusés d’ici ou d’ailleurs des pauvres qui veulent foutre la misère

Marseille : On se laisse pas faire

Film de 30 mn sur les résistances contre la restructuration de Marseille et le projet Euromed.

Contre la spéculation, contre les expulsions locatives, Pour le maintien des habitants et des activités dans le quartier, le collectif « On se laisse pas faire ! » s’organise. Pour que la fabrication de la Ville se fasse au service de ceux qui y vivent et non au service de futurs habitants plus riches, plus beaux et qu’il faudrait faire venir pour remplacer ceux d’aujourd’hui. Les ramasseurs d’olive andalous disaient : « la Terre à ceux qui la travaillent ! ». On pourrait dire « la Ville à ceux qui l’habitent ! »

Ce film est issu d’un travail commun avec le collectif vidéo « Primitivi » et le collectif d’habitants et de militants « on se laisse pas faire ».

Voir le film en ligne

Publié dans Ailleurs, France, Marseille, S'organiser, Tract / Affiche | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur Marseille : On se laisse pas faire

Expulsion dans le 20e arrondissement, des logements vides ne doivent pas rester vides !

Jeudi 19 avril à 10h du matin, la police a expulsé les habitants d’une maison située au 17 rue du groupe Manouchian, dans le 20ème arrondissement. Dans cette maison, vide depuis 2003, des étudiants, des chômeurs et des précaires, galériens à plein temps, s’étaient installés depuis plus d’une semaine. Le titre de propriété c’est une société immobilière, TRADE Immobilier qui le garde dans ses bureaux, tout en ne faisant absolument rien du bâtiment. Dans la ville de Paris et notamment dans le 20ème arrondissement, le manque de logement est pourtant immense, suffisamment pour qu’il paraisse absurde que des logements soient laissés vides pendant que les loyers augmentent ou qu’on se trouve forcé de dormir à la rue.

Le groupe Manouchian, groupe de résistants pendant la seconde guerre mondiale à Paris, n’aurait pas désavoué cette occupation. Occuper ce bâtiment vide c’était leur faire honneur plus concrètement que par des commémorations officielles, comme celle de la Maire du 20ème, Frédérique Calandra, il y a peu. Les occupants, face aux galères de logement, choisissant d’agir immédiatement ont pu à nouveau constater que les autorités préfèrent voir les résistants dans les cimetières et monuments aux morts.

À cette heure, l’agence propriétaire n’a rien dit, elle a demandé en toute discrétion l’intervention policière sous prétexte d’occupation illégale et de dégradation du bâtiment. Les forces de Police, aussitôt sur place, ont effectivement dégradé le bâtiment, ils ont détruit plusieurs portes et fenêtres du bâtiment pour en sortir les occupants. Un commando spécial a attrapé au lasso un des occupants, réfugié sur le toit devant la violence de l’attaque, intervention qui a failli le faire tomber, pendant que les arrestations continuaient comme si de rien n’était.

Actuellement, à 16h, 8 personnes sont toujours retenues dans des commissariat de Police de la ville de Paris. Nous exigeons la libération immédiate de ces 8 personnes sans poursuites, et leur réintégration dans la maison du 17 rue du groupe Manouchian.

Des habitants du 20e en soutien aux personnes arrêtées Si vous voulez trouver une réponse collective à vos problèmes de logement, des assemblées se tiennent régulièrement, pour se rencontrer, discuter des perspectives de défense et de lutte.

Organisons-nous contre toutes les expulsions !

////

Deux rassemblements devant le commissariat du 20e ont eu lieu, et l’agence de Trade Immobilier a été occupée pendant quelques temps.

Après 24h de garde-à-vue et 8h au dépôt, les 8 personnes arrêtées ont été libérées.  Le procureur demandait l’interdiction pour ces personnes de se voir, et l’interdiction de se rendre dans le 20e arrondissement. Le juge des libertés a finalement refusé les demandes du procureur. Les occupant-e-s passent devant le tribunal le 7 juin à 9h, ils sont poursuivis pour dégradations de bien privés en réunion (vitres, serrures, portes) sur la base d’un témoignage d’un voisin et la déclaration du propriétaire (qui a retiré sa plainte). Ils sont également poursuivis pour refus de signalisation (empreintes digitales et prise ADN).

Publié dans 20e, Expulsion, Occupation, Paris et alentours, Tract / Affiche | Marqué avec , , , , , | Commentaires fermés sur Expulsion dans le 20e arrondissement, des logements vides ne doivent pas rester vides !

Auto-organisation locale : une réponse à la crise ?

Dans le cadre du FRAP (Festival des Résistances et Alternatives à Paris), le collectif Pico y Pala organise une projection/discussion sur le thème « Auto-organisation locale : une réponse à la crise ? »

VENDREDI 6 AVRIL

à la 20e chaise, 38 rue des Amandiers, métro Père Lachaise

19H

Accueil et repas participatif (apportez vos préparations !)

20H

Desde abajo

David Sergent et Fabrice Groussin Collectif

Documentaire // 45’ // 2009 // Argentine, France

En Argentine, après des années d’économie libérale et la forte crise de décembre 2001, nombreux sont ceux qui se retrouvent sans argent, sans travail et sans perspective aucune. C’est dans ce contexte que les réalisateurs vont à la rencontre de ceux qui, malgré qu’ils soient privés de presque tout, tentent de s’organiser pour se construire un nouvel horizon.

21H

Discussion autour de différentes expériences de solidarités locales, en Argentine et en France. (coopératives, solidarités entre chômeurs, mutuelle de fraudeurs, permanences anti-expulsion, média libres…)

Publié dans 20e, Ailleurs, Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Auto-organisation locale : une réponse à la crise ?

Ouverture d’un centre d’autodéfense contre les violences urbanistiques à Ivry-sur-Seine

Un centre de documentation est en train se mettre en place à Ivry-sur-Seine. Vous y trouverez des livres sur la critique de l’urbanisme et de la rénovation urbaine et sur la ville en général. Il y a aussi des revues, des brochures, des films documentaires, des articles classés par thèmes (prévention situationnelle, mixité sociale, démocratie participative, logement social, grand paris, mobilité, novlangue ) ainsi que des archives sur les luttes urbaines en France et sur les luttes actuelles.

POURQUOI FAIRE ?

L’idée est de mettre en commun les documents, publications et archives sur ces thématiques et de les mettre a disposition des individus et collectifs qui s’organisent contre la rénovation urbaine, contre les violences urbanistiques, contre les expulsions.

Pour nous organiser et lutter, il nous semble nécessaire de nous doter d’outils d’analyse pour comprendre les dispositifs et les mécanismes de cette guerre de classe.

Pour se défendre contre la gestion capitaliste et sécuritaire des quartiers, il nous semble aussi important de connaître l’histoire des luttes urbaines, d’avoir un lieu pour s’informer, pour échanger sur nos pratiques, pour mettre en commun nos savoirs théoriques et pratiques, pour créer des liens entre les luttes actuelles.

Ce centre de documentation se veut une boite à outils.

Bien entendu, il est autogéré et indépendant de tout parti politique, syndicat et institution.

Les livres et les films peuvent être empruntés et les articles et revues sont à consulter sur place. Des guides juridiques pour les squats, les locataires, les expropriations sont aussi en consultation

Pour le moment, il n’y a pas de permanence précise mais vous pouvez nous contacter par mail si vous souhaitez passer.

Nous sommes à la recherche d’archives sur les luttes urbaines en France et à l’étranger, de publications, d’articles, de brochures sur la critique de l’urbanisme et ses dispositifs.

N’hésitez pas à nous contacter !

Le mail : cadu94@riseup.net

Publié dans Ivry sur Seine, Paris et alentours, S'organiser | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Ouverture d’un centre d’autodéfense contre les violences urbanistiques à Ivry-sur-Seine