Contre toutes les expulsions – Manifestation samedi 17 novembre 2012 a Toulouse

Autodéfense sociale, offensive populaire.

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concerné.e.s (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant.e.s précarisé.e.s, travailleur.euse.s pauvres….) des bâtiments laissés vides par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale. Malgré pas moins de 15 expulsions ce sont aujourd’hui près de 200 personnes qui ont trouvé une solution par l’intermédiaire de réquisitions populaires. Plutôt que d’ergoter sur la réquisition les pouvoirs publics pourraient déjà cesser les expulsions !

On en est loin.

La préfecture s’acharne à remettre les personnes à la rue en utilisant tous les moyens possibles (un hélicoptère mobilisé et plus de 300 policiers lors de la dernière expulsion). Et quand, soucieux de faire bonne figure, les pouvoirs publics décident de s’occuper des personnes à la rue c’est plus que risible. 75 places supplémentaires sur Muret, 30 places pour les femmes. De l’aveu de l’adjointe au Maire C. Touchefeu cela ne pourra répondre à toutes les attentes du 115. L’espace occupé par les 40 personnes logées de façon pérenne au 70 allées des demoiselles sera remplacé par une halte de nuit, qui offre un abris nocturne mais pas un logement.

Ce que nous voulons dépasse ce que tout gouvernement peut nous offrir.

La dernière alternance politique ne nous a montré que continuité dans les expulsions de camps de Rroms, dans le rapport aux personnes sans papiers. Suite au départ prochain de l’avion dit « humanitaire » de l’OFII ramenant en Bulgarie et en Roumanie de nombreu.ses.x Rroms de Toulouse, la préfecture va expulser les différents camps du Ramier. Ces expulsions ne feront qu’augmenter la précarité de ces personnes à la rue, qui vont simplement aller s’installer sur un autre terrain.

La lutte d’aujourd’hui est une lutte qui dépasse la réalité locale, à Paris, Grenoble, Nantes, Dijon… des collectifs s’organisent pour mettre en place de véritables solutions. Avec ou sans papiers, nous sommes chez nous et nous ne partirons pas.

Nous sommes solidaires de la lutte à Notre Dame des Landes, pour la défense de la terre, pour le maintien de la vie face au projet mortifère de l’aéroport. Là-bas aussi l’État ne lésine pas pour défendre les intérêts de machines à pognon comme Vinci. En une semaine a été dépensé plus que pour le logement pour toute la région Midi-Pyrénées pour la période hivernale.

Toulouse Métropole va bientôt sortir sa grosse machine pour détruire des quartiers entiers, la LGV ayant besoin de place.

Bonnefoy et Belfort vont à leur tour subir une opération de réaménagement de grande envergure. L’objectif est clair : mettre les pauvres hors du centre ville, au bénéfice des riches et d’un quartier d’affaire. Dans d’autres quartiers aussi, ce sont les loyers qui augmentent, des conditions de logement toujours plus précaires, des propriétaires qui s’en mettent toujours plein les poches, et vivent du vol des locataires.

Le Grand Projet de la Ville de Toulouse déplace des populations à la Reynerie, Empalot…, sous couvert d’insalubrité et de mixité sociale. Résultat de l’opération : des bâtiments qui offraient 100% de logements sociaux seront remplacés par des bâtiments qui ne comporteront que 20% de logements sociaux. Et dans l’attente, les personnes qui vivent dans ces bâtiments seront déplacé.e.s encore plus loin du centre ville.

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvrier.e.s et il est logique que ce soit des travailleur.euse.s pauvres, leurs enfants, des galèrien.ne.s, des étudiant.e.s et autres précarisé.e.s qui les ouvrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

Nous continuerons de réquisitionner, grève des loyers, mort à l’État bourgeois et à la chasse aux pauvres, on se laissera pas faire !

Marche contre toutes les expulsions

Samedi 17 novembre 2012 a 14h

Sur la place du métro saint cyprien

Tout pour tou.te.s pouvoir au peuple

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Et encore une expulsion – mise à jour

Assemblée des mal logés acharnés, ouverte à toutes et tous, à la suite de ces expulsions en série mardi 6 novembre à 18h à la CIP, 13 boulevard de Strasbourg, métro Strasbourg Saint-Denis.

Dernières nouvelles mardi :
La personne arrêtée va sortir en fin de matinée/début d’après-midi. Elle n’a pas été présentée à la comparution immédiate et va ressortir avec une convocation au tribunal.

lundi soir :
La personne a été déférée dans la soirée. Actuellement au dépôt, elle passera certainement devant la justice dans la matinée.

Une cinquantaine de personnes été présentes au rassemblement de solidarité devant le commissariat et faisant beaucoup de bruit avant d’être chargé par les CRS. Une dizaine de personnes ont été isolées pendant 30mn puis finalement relâchées.

lundi : Une des deux personnes a été relâchée pendant la nuit. Une autre personne est toujours en garde à vue. Elle est accusée d’avoir mordu un fonctionnaire de police (!). Rassemblement de solidarité aujourd’hui à 18h au métro Voltaire.

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Dimanche 4 novembre une nouvelle occupation au 141 rue de Charonne (11e) était rendue publique et expulsée dans la foulée.

À 22h, un important dispositif policier (encore) expulsait et embarquait la trentaine de personnes à l’intérieur. Elles sont toutes sorties après un contrôle d’identité, sauf 2 qui ont été mises en garde à vue.

Par ailleurs, plusieurs personnes ont été blessées lors des charges policières.

Plus d’infos très vite.

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vidéos :

https://www.youtube.com/watch?v=IOaVdqg2dtY
https://www.youtube.com/watch?v=mB3E5Q12i7Y

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Expulsion du 260 rue des Pyrénées

Ce matin, jeudi 29 octobre, à 6h et 6 degrés au thermomètre, ce n’est pas moins de 150 flics en uniforme doublée d’une cinquantaine de civils qui viennent pour expulser le 260 rue des Pyrénées. Un déploiement ahurissant pour les quelques mal-logés qui habitaient à l’intérieur depuis la fin du mois de juin. Les habitants déjà alertés ont pu voir s’installer les camions de crs et les spots surpuissants braqués depuis des mats télescopiques sur la façade du bâtiment. C’est sous ces feux de la rampe que la porte opposa une résistance héroïque de quinze minutes, devant être ouverte de l’intérieur par des policiers-cordistes rentrés par le toit. Ensuite, c’est l’expulsion proprement dite, les habitants, au nombre d’une dizaine, sont regroupées dans la pièce principale du premier étage en attendant que ça passe, keufs et huissiers avec toujours leurs matraques en bandoulière et leurs sourires aux lèvres. Les personnes présentes obtiennent un contrôle d’identité oral et cinq personnes parmi lesquelles un bébé obtiennent un hébergement d’urgence… une semaine dans un hôtel « première classe » à … Cergy pontoise !

Un peu avant huit heures, tout est fini, les habitants et leurs affaires sont repoussés hors du « périmètre de sécurité » par lequel le dispositif policier avait bloqué la rue des Pyrénées et la rue de la Chine. Elles étaient donc restées vides pendant toute la durée de l’opération : à trois jours de la trêve hivernale, mieux vaut se planquer pour mettre des gens à la rue.

Qu’on soit squatteurs ou locataires en défaut de paiement, face à la multiplication des expulsions, au nettoyage express de Paris , nous ne nous laisserons pas faire.

Quand les maisons sont vides et les loyers trop chers, occupation !

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Expulsion du 260

Le 260 rue des Pyrénées a été expulsé à 6h ce matin par un très important dispositif policier (une trentaine de fourgons de CRS). Tous les habitants ont été évacués, 3 personnes ont accepté un hébergement d’urgence d’une semaine à Cergy (!). Un communiqué suivra.

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MERCI AUX HABITANTS DU QUARTIER

MERCI AUX HABITANTS DU QUARTIER

pour leur solidarité
avec les expulsés
du 38, rue des Bois

À tous ceux qui sont restés devant la maison, à tous ceux qui sont sortis de chez eux pour eux pour gueuler, à ceux qui ont lâché leur pot de nutella ou leur déo pour le jeter sur les flics et les pompiers, aux belles gosses qui ont flingué leur maquillage en prenant de la lacrimo pour protéger un copain qui se faisait serrer…

Nous étions là depuis une semaine. Une vingtaine d’habitants, surtout des femmes et des enfants. Dimanche soir, le 21 octobre, nous avons rendu publique l’occupation avec un rassemblement devant la maison. Munis de preuves d’habitation : une facture EDF au nom d’un des habitants, une photo du lieu occupé datant de plusieurs jours, nous sommes allés déposer une main courante au commissariat. La police n’est arrivée que le lendemain après-midi. D’abord quelques civils qui ont tout fait tantôt pour menacer, tantôt pour séduire les habitants. Peu à peu, du renfort arrive, beaucoup de soutien aussi.
Un soutien spontané de beaucoup de gens du quartier. Les rues sont bloquées par les flics et les pompiers, des camionnettes de CRS débarquent vers 20 heures… Les habitants révoltés, la foule qui crie et ne laisse pas faire, un camarade monté sur le toit ralentissent beaucoup l’expulsion qui prend plusieurs heures.

ILS SONT PRÊTS À TOUT !

La SIEMP (société immobilière de la ville de Paris), le propriétaire de l’immeuble, est un gros bailleur social qui se présente comme un acteur de la lutte contre l’insalubrité à Paris (c’est sous ce prétexte que les anciens habitants du 38, rue des Bois ont été sortis et l’immeuble laissé vide.).

BLABLABLA

Ils empêchent à tout prix que leurs bâtiments laissés vides soient occupés. Pour eux, mieux vaut des gens à la rue ou dans des hôtels pourris que des biens immobiliers dévalorisés ! Hier, la technique employée et que la SIEMP utilise souvent consiste à faire témoigner des vigiles. En vitesse, police et proprio fabriquent un motif d’expulsion. S’il le faut, sous la pression, on le menace de le virer… Le vigile a dit que le 38, rue des Bois était inoccupé le matin même. Au mépris de l’évidence, de ce que tous les voisins ont vu, le prétexte bureaucratique est là.

ILS DOIVENT FAIRE DE L’ARGENT !

Avec l’appui des politiques de tous bords, la SIEMP, comme d’autres bailleurs, rénove. Mais c’est pour faire des projets lucratifs où, au nom de la mixité sociale, on exclut les pauvres avec des logements pour des gens qui gagnent des 2000 euros par mois ou plus, des plans d’accession à la propriété.
Les smicards (catégorie basse des demandeurs qui gagnent le Smic ou moins, 80 % des demandeurs d’Ile de France), attendent des années ou sont relogés en banlieue. Toujours
plus loin de Paris, ils galèrent des heures dans les transports pour aller bosser.
Pour nous, les galères du quotidien ne sont pas prêtes de s’arrêter. Ces jours-ci, c’est le pire moment pour les expulsions. Juste avant la trêve d’hiver, tout doit être nettoyé. Un autre bâtiment occupé par des mal-logés au 260 rue des Pyrénées est menacé d’expulsion.
Squatteurs, locataires qui ont des impayés de loyer, mal-logés sans solution de relogement, on nettoie tout !

Ceux qui organisent la misère font tout pour maintenir l’ombre et le silence. Une expulsion qui fait du bruit, ils n’en dorment pas la nuit.

Nous voulons leur mettre la honte là où ils sont et arracher ce dont nous avons besoin !    
Non aux expulsions !
Ne laissons pas Paris aux riches !

Hier, le camarade qui est monté sur le toit a été arrêté à la fin de l’expulsion, conduit au commissariat du 19è et mis en garde-à-vue. Maintenant qu’il est seul, on veut le faire payer pour tout ce qui s’est passé. Il est accusé de violences sur agent, de dégradation et de refus de signalétique. Sa garde-à-vue a été prolongée. Infos à suivre…
Contact des mal-logés acharnés : 07 53 36 42 23
mallogesacharnes@riseup.net

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Suites de l’expulsion du 38 rue des bois (mis à jour)

Dernières infos

jeudi :

Il est sorti dans la soirée avec un contrôle judiciaire et obligation de pointer chaque semaine. Il passe en procès le 7 novembre.

La personne arrêtée est présentée à la comparution immédiate devant la 23e chambre 1 du TGI de Paris à 13h30, métro cité.

Rendez-vous à 19h pour une assemblée sur les suites de la lutte et la solidarité avec le camarade arrêté, au 260 rue des Pyrénées.

mercredi : Le camarade arrêté sur les toits lors de l’expulsion du 38 rue des bois (lire ce témoignage assez complet pour plus d’informations) a passé presque 48h en garde à vue. Il a été déféré au tribunal ce soir à 19h et placé au dépôt (il ne peut théoriquement pas passer plus de 20h là-bas). Il sera certainement présenté en comparution immédiat dans la matinée.,

Il est inculpé pour outrage et rébellion, dégradation de bien public, violence sur agent avec arme par destination, refus de signalétique et refus d’ADN. Ce soir, une cinquantaine de personnes se sont rassemblés en solidarité au commissariat du 19e, au moment même où il a été déféré.

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Sur l’expulsion du 38 rue des bois et témoignage

Une trentaine de personne – dont une majorité de femmes et d’enfants – occupaient depuis près d’une semaine l’immeuble situé au 31 rue des bois, dans le 19e arrondissement.

L’occupation était démontrée, connue du voisinage et nous avions des documents pour le prouver : contrat et facture EDF de plus d’une semaine, photos datées prises dans le bâtiment.

Cet immeuble, vide depuis plus d’un an, appartient à la SIEMP (Société d’économie mixte de la ville de Paris), censée éradiquer l’insalubrité à Paris. Elle rénove effectivement de nombreux taudis, mais c’est pour faire à la place des logements sociaux extrêmement chers auxquels nous n’avons pas accès.

Les forces de l’ordre, assistées des pompiers, sont rentrées par effraction et ont mis plus de 3h pour déloger l’un d’entre-nous qui s’était réfugié sur le toit.

Nous étions une centaine, habitants et voisins, rassemblés devant le lieu. La police a essayé de diviser, ciblant en priorité les jeunes du quartier. Une manifestation s’est ensuite organisée jusqu’à la place des fêtes.

Merci à tous les voisins qui ont fait preuve de solidarité et à tous les habitants du quartier qui ont résisté avec nous lors de l’expulsion.

D’autre part, l’immeuble occupé du 260 rue des Pyrénées ou vivent à nouveau une quarantaine de personnes est toujours expulsable. La rue des bois n’est que l’arbre qui cache la forêt, la lutte continue.

Des habitant.e.s et soutiens du 38 rue des bois

 

PS : une assemblée est prévue demain à 19h pour discuter de l’expulsion et des suites au 260 rue des Pyrénées

Pour contacter l’assemblée : mallogesacharnes@riseup.net ou 07 53 36 42 23

À lire également : Expulsion mouvementée du nouveau squat de la rue des Bois.

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19 octobre, occupation du CASVP

Vendredi 19 octobre, une trentaine de participants à l’assemblée des mal-logés acharnés et d’habitants du 260 occupaient la direction centrale du CASVP (Centre d’Action sociale de la Ville de Paris) pour exiger qu’elle se prononce contre l’expulsion du 260 rue des Pyrénées et qu’elle s’engage pour leur relogement d’urgence après l’expulsion.

Les acharné(e)s en colère du 260 ont renouvelé l’une de leurs actions (la 163ème en 6 mois). Cette fois-ci à la centrale des CASVP quai de la rapée.

Cela a d’abord commencé par une occupation du rayon sac à dos du Go sport de répu en attendant le regroupement. Dans la discrétion et pour un camouflage urbain le plus technique possible je m’achète une visière Adidas blanche la peau du cul pour contrer la pluie sur mes lunettes (on a les ennemis qu’on mérite). S’ensuit une longue réflexion pour savoir si on fait cette action ou pas. Puis c’est le départ en métro. Nous ne sommes pas suivis.

Au sortir, par un détour du pâté nous atterrissons devant l’office et sa porte coulissante en ovale maintenue par 2 militantes pour nous ouvrir le passage. Au 7ème étage c’est l’abandon dans les canapés pour les uns (dont je faisais partie) et pour d’autres la négociation avec un joli costume gris anthracite à cravate rouge bacon d’une finesse à glisser derrière un rideau pâle. Le type est coriace. On se serait trompé de cible. Il est chaud pour une évacuation. Que du fake. Nous sommes d’une redoutable décontraction face à ce genre de courage qui consiste à ne pas vouloir faire son boulot.

La suite du témoignage sur le site de la CIP-IDF

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Après l’occupation du 260 rue des Pyrénées, on continue !

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre, etc. Et à ça les projets de loi Duflot sur le logement n’y changeront rien.

Face à cela, des collectifs de mal logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois, ces collectifs ont décidé de se coordonner au sein d’une assemblée ouverte à toutes et à tous.

L’année dernière, cette assemblée a décidé d’occuper des immeubles vides pour arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter. Après plusieurs tentatives nous avons réussi à occuper un ancien centre d’hébergement social, vide depuis mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20ème à Paris. Cet immeuble où vivent de nombreuses familles est jugé expulsable depuis quelques jours. Nous avons décidé de ne pas attendre d’être à la rue pour agir ! C’est pourquoi nous avons immédiatement trouvé un autre immeuble, situé au 38 rue des bois, dans le 19ème arrondissement. Cet immeuble, vide depuis 1 an, appartient à la SIEMP. La SIEMP (société d’économie mixte), sous couvert d’éradiquer l’insalubrité dans Paris pour le compte de la mairie, reconstruit des logements dits sociaux et sélectionne ses habitants par les revenus, excluant les plus nécessiteux d’entre nous. La porte était ouverte, nous avons décidé de rentrer et d’y poser nos bagages. Une vingtaine de personnes dont des familles s’y sont installées.

– arrêt des expulsions des habitations, avec ou sans bail

– logement inconditionnel pour toutes et tous, avec ou sans papiers

– des lieux pour s’organiser.

Nous ne sommes pas seul.e.s, à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion), ont occupé une quinzaine d’immeubles.

nous contacter : mallogesacharnes@riseup.net

contact presse : 0753364223

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Turin, piquet anti-expulsion le 12 septembre

Avec conteneurs poubelle

Piquet anti-expulsion mouvementé à Via Ascoli, dans le quartier San Donato, dans la matinée du mercredi 12 septembre. Accrochage entre un propriétaire particulièrement agressif et désireux de reprendre immédiatement possession de son immeuble, et une famille décidée à résister ; l’huissier de justice propose une prolongation d’à peine 6 jours. Un renvoi trop court pour permettre aux habitants de trouver une solution, et qui tombe un jour où sont déjà prévues au moins une douzaine d’expulsions. Que ce soit un excès de zèle ou une provocation, les expulsables refusent cette proposition avec mépris, et les personnes solidaires commencent à gueuler contre l’huissier de justice, le propriétaire et les policiers présents.

La situation s’envenime rapidement : la police appelle des renforts, les personnes solidaires aussi, et en quelques minutes le piquet rassemble près d’une cinquantaine de personnes. À l’arrivée des premiers premières voitures de police, deux conteneurs poubelles sont mis en travers de la route pour protéger la porte, et sont utilisés comme tambours pour scander « Stop aux expulsions » et « La maison se prend, le loyer ne se paie pas ». Plusieurs passants s’arrêtent pour observer, les voisins s’amassent aux fenêtres, alors que le propriétaire et son avocat disparaissent rapidement et que l’huissier de justice se met à discuter avec les fonctionnaires de la préfecture. Après un quart d’heure de vacarme, l’huissier propose – et nombreux étaient ceux à parier sur la date – un renvoi au mardi 16 octobre. Les habitants acceptent, la situation revient rapidement à la normale et une longue acclamation salue la détermination de tous.

Ce n’est pas la première fois qu’à Turin on utilise les conteneurs pour résister à une expulsion, mais c’est certainement la première fois que ça marche pour protester contre une prolongation cynique et méprisante. Si d’un côté c’est l’indicateur d’une intelligence et d’un disponibilité à lutter de la part des habitants menacés d’expulsion et des personnes solidaires, de l’autre c’est d’autant plus clair que ce sera bientôt difficile d’obtenir un renvoi digne sans effort. Les marges des pourparlers s’amincissent, et le niveau d’affrontement se corse. Dans les prochains jours nous verrons où chacun est disposé à aller, et la force et la détermination que nous saurons mettre sur cette question.

Sans conteneurs

12 septembre. À San Salvaria, un habitant se barricade dans sa maison et menace de s’immoler pour résister à une expulsion. La police et les pompiers le convainquent d’abandonner, l’expulsent et l’internent à l’hôpital.

traduit du site macerie (et ici)

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Rassemblement pour le relogement des sinistré-e-s de Saint-Denis

Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9, un incendie a ravagé un immeuble rue Gabriel Péri à Saint-Denis, faisant deux morts, une dizaine de blessé-e-s et laissant une quarantaine de personnes sans logement.

Alors que Cécile Duflot avait promis un relogement immédiat devant la télévision, les habitant-e-s sont nombreux-ses à n’avoir même pas une solution d’hébergement pour la nuit. Pour les autres, ils et elles sont tou-te-s très loin de Saint-Denis et/ou entassé-e-s dans des chambres.

Mairie et préfecture (DRIL) refusent de prendre leurs responsabilités et se renvoient la balle, alors que tout le monde sait que des logements sont laissés vides par les propriétaires et qu’elles ont les moyens de les réquisitionner. Ce cas n’est pas isolé et risque d’entraîner une intensification de la chasse aux pauvres sous prétexte de lutte contre l’insalubrité.

En vérité, l’insalubrité, ce sont les proprios qui coupent l’eau, ce sont les mairies qui refusent l’accès à l’électricité et les marchands de sommeil qui s’enrichissent sur la misère.

Nous sommes toutes et tous concerné-e-s. Deux personnes sont mortes dimanche, et deux femmes s’étaient suicidées en février à Saint-Denis pour des problèmes de logement. [Une troisième est décédée aujourd’hui]

Les habitant-e-s de l’immeuble, des Dionysien-nes en colère appellent à rejoindre la manifest-action demain 12 septembre à 16h, au 39 rue Gabriel Péri

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À travers le 20e, contre les expulsions

Plus de 200 personnes étaient présentes à la manifestation de soutien au 260 rue des Pyrénées, samedi 8 septembre, qui a traversé une bonne partie du 20e arrondissement avant de terminer place Gambetta.


Reportage audio lors de la manifestation, réalisé par Radio Graphie.
 

Prochain rendez-vous, devant la mairie du 20e (place Gambetta) à 9h pour le procès du 260.

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Toulouse, nouvelle occupation du CREA

Communiqué de la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion.

Toulouse, le 7 septembre 2012

Le 28 aout 2012, l’Etat a expulsé le centre social autogéré et ses 40 habitants du 70 allée des Demoiselles qui ont dû se débrouiller par elles et eux-mêmes.
Toute l’année les propriétaires, la préfecture et la mairie ont mené ou mènent encore des procédures d’expulsion contre des personnes, des projets collectifs ou des maisons d’habitation, occupées ou pour impayés, des campements et des réquisitions. Nous sommes de plus en plus nombreuses à la rue, dans l’impossibilité de payer des loyers, ou simplement en galère, alors qu’il y a de plus en plus de logements et de bâtiments laissés vides pour la spéculation.
Le capitalisme et l’Etat ne nous laissent pas le choix, il faut s’organiser par nous-mêmes.

Dans le cadre de la campagne de réquisition, et en toute logique, depuis plus de 48h nous occupons un bâtiment public, laissé vide depuis 6 ans. Nous mettons toutes les preuves à disposition. Des habitants de quatre maisons expulsables ou expulsées, des familles et des femmes en galère laissées sans solutions par le 115, des travailleurs sociaux en lutte, des étudiants et des précaires, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré, différents collectifs culturels, artistiques et politiques concernés par les expulsions et tous les soutiens de la Campagne de réquisition ont le plaisir de vous annoncer leur installation et l’ouverture du nouveau Centre Social Autogéré, 22 rue Demouilles à Toulouse.

Nous avons déjà posé les bases de toutes sortes de nouveaux projets et ateliers : cours d’alphabétisation, soutien scolaire, cours de lecture, bibliothèque autogérée, infokiosk, espace internet, salle de répétition, crèche collective, boxe, capoeira, friperie, zone de gratuité, atelier mécanique, réparation auto, salle projection, sérigraphie, atelier couture et tricot, activités variées pour les enfants, cantine populaire, bien entendu toujours libre et gratuit pour toutes et tous.

Nous avons besoin de soutien immédiat, rencontrons-nous, organisons-nous !

TOUT POUR TOUTES
POUVOIR AU PEUPLE !

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Trêve d’été pour les expulsions à Florence

Fait assez rare, une trêve des expulsions durant l’été a été prononcée à Florence et sa banlieue. Nous relayons le texte du Mouvement pour la maison de Florence.

Moratoire de trois mois pour l’exécution des expulsions

Après les innombrables protestations et les myriades de piquets contre les expulsions, plus ou moins dans tous les quartiers de Florence, et aussi en périphérie, (à la surprise générale), la préfecture a demandé un moratoire sur les expulsions avec une dérogation jusqu’au 30 septembre 2012. Une décision fortement demandée par le mouvement de lutte pour la maison qui avait signalé l’état de rage, de désespoir, mais aussi d’extrême impuissance de centaines de familles expulsées dans un vide total de réponse institutionnelle.

Sans responsable au logement à Florence depuis trois ans, on demande une ouverture aux multiples propositions du mouvement sur le terrain de l’urgence en matière de logement.

Il ne suffit pas, en fait, de rallonger l’agonie de familles entières, de jeunes couples, de vieux, pour résoudre à la racine les problèmes structurels de terrain et de spéculation en ville.

En temps de crise, il faut avoir le courage d’affirmer des choix. Il faut RÉQUISITIONNER si c’est nécessaire. Il faut récupérer les dizaines de casernes vides, et en général tout le patrimoine locatif qui n’est pas occupé, cela pour ne pas encore faire cadeaux de morceaux entiers de la ville aux habituels propriétaires.

En temps de crise, il faut bloquer la vente du patrimoine public. Une ressource indispensable pour la ville entière pour de nouvelles formes d’habitations mais aussi pour des espaces polyvalents.

En temps de crise, DEMANDER L’ABROGATION IMMÉDIATE DES LOIS ACTUELLES SUR LES LOCATIONS (LA 431), CE N’EST PAS DEMANDER LE MAXIMUM, MAIS LE MINIMUM. LA LOI ACTUELLE NE SOUTIENT QUE LES PROPRIÉTAIRES QUI FONT DES CONTRATS DE LOCATION QUI ATTAQUENT LE SALAIRE DE CHACUN D’ENTRE NOUS.

IL REVIENT AU MOUVEMENT POUR LA MAISON D’ORGANISER LA DÉFENSE SOCIALE ET LA SURVIE À LA CRISE AVEC DES FORMES DE REDISTRIBUTION ÉGALITAIRE DES RESSOURCES AFIN QUE PERSONNE NE RESTE ISOLÉ FACE AU DÉSASTRE SOCIAL ET AU MAINTIEN DES GOUVERNANTS ET DE L’EMPIRE BANCAIRE EUROPÉEN.

Mouvement de lutte pour la maison (Florence)
traduit de l’italien

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Communiqué du 260 sur l’expulsion du CREA

La gueule du changement !

On s’en doutait. On en a la confirmation. Le changement de Hollande, il a la gueule du flic qui vient t’expulser à 6h du matin, avec son flashball et sa sale tronche, celui qui te fout des coups de matraque pendant que tu ramasses tes affaires.

Le changement, c’est d’avoir expulsé plus de squats de mal-logés, de demandeurs d’asile, de Rroms en un été que Sarkozy en cinq ans. C’est des milliers de personnes à la rue, tandis que les expulsions locatives continuent et s’accélèrent.

Le changement, c’est de mettre plus de gens dans la merde au nom d’une « politique réaliste ».

Ce matin du 28 août 2012, le bâtiment principal du CREA [Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion], à Toulouse, a été expulsé. À 6h du matin. Là-bas, depuis 1 an et demi, 40 personnes et 15 enfants y vivaient. Le lieu était devenu un centre social, avec des cours, des projections, des discussions, des espaces de jeu pour les enfants, des permanences logement ou juridique.

C’était aussi le point de départ d’une campagne de réquisition des logements vides, pendant la période de grand froid, qui a permis de loger plusieurs centaines de personnes alors que le 115 affirmait son incapacité à loger les gens à la rue, par -15°C.

C’était surtout un lieu où celles et ceux qui n’ont rien, qui se font exploiter au quotidien, à leur boulot ou à Pôle emploi, par l’administration, la préfecture, la mairie, avaient enfin un espace pour décider et agir, pour ne plus se laisser faire.

Début juin, les futurs habitants du 260 rue des Pyrénées et des collectifs de mal-logés et de précaires interpellaient la ministre du logement Cécile Duflot, lors de son dernier meeting de campagne. Celle-ci nous a répondu « Pour le CREA, ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas d’expulsion sans solution de relogement ». Grand sourire. Cécile Duflot ne fait pas de la politique « autrement ». Mais comme les autres. Elle ment comme une arracheuse de dents.

Aucune proposition crédible ne leur a été faite.

Nous, au 260, sommes dans une situation semblable au CREA, menacés par les pouvoirs publics, la mairie et un bailleur qui a la gueule du changement. Des promesses du ministère, et des coups dans le dos.

Nous exprimons notre solidarité au CREA, aux personnes arrêtées, aux familles expulsées, à toutes celles et ceux qui termineront leur été dehors, ou en centre de rétention.

Nous appelons tous les collectifs auto-organisés de mal-logés, de précaires, de sans-papiers, les expulsés de cet été, tous les enragés sociaux, à préparer la rentrée avec détermination. Que l’on se mette en contact, comme ce qui s’est déjà fait entre nous, le CREA, les collectifs de Nantes, de Rouen, de Dijon et d’ailleurs, pour contre-attaquer, pour occuper quelques uns des 2 millions de logements vides.

Le gouvernement veut cautionner le racket immobilier, il nous trouvera sur sa route.

Les habitant-e-s du 260 et leurs ami-e-s

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